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Présidentielle syrienne : deux candidats face à Bachar al-Assad

Deux candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle en Syrie, prévue le 3 juin, même si elle devrait sans surprise aboutir à la réélection de Bachar al-Assad. Ce dernier n'a toujours pas fait acte de candidature officiellement.

Bachar al-Assad devrait sans surprise être réélu lors de la présidentielle syrienne prévue le 3 juin prochain. Malgré l'absence de suspense, deux hommes ont déjà fait acte de candidature pour ce scrutin dénoncé par les Occidentaux et l'opposition comme une "parodie de démocratie" et une "farce".

Un homme d'affaires syrien, Hassan Abdallah al-Nouri, diplômé d'universités américaines et membre de l'opposition de l'intérieur tolérée par le régime, s'est ainsi déclaré candidat, jeudi 24 avril.

"Nous annonçons la candidature de Hassan Abdallah al-Nouri au poste de président de la République arabe syrienne afin que messieurs les députés puissent [...] exercer leur droit constitutionnel s'ils souhaitent appuyé ledit candidat", a affirmé le président du Parlement syrien Mohammad al-Lahham, lors d'une séance plénière.

"De fortes chances" pour qu'Assad se représente

Il est le deuxième à se manifester puisque la veille, le député ex-communiste Maher al-Hajjar a postulé à la magistrature suprême. Si ce dernier est originaire d'Alep, l'ex-capitale économique du pays ravagée par la guerre, Hassan Abdallah al-Nouri est né à Damas en 1960. Ex-député, ex-secrétaire d'État pour le Développement administratif, il est marié et père de cinq enfants.

Nouri est chef de "L'initiative nationale pour la volonté et le changement", une des formations de l'opposition de l'intérieur tolérées par le régime, qui ont vu le jour avec le début de la révolte contre Bachar al-Assad en mars 2003.

Selon la télévision d'État syrienne, le candidat Nouri est diplômé en gestion de l'Université de Damas, d'un magistère de l'Université de Wisconsin aux États-Unis et d'un doctorat en gestion et en développement de ressources humaines de l'Université John F. Kennedy en Californie.

De son côté, Bachar al-Assad n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature. Il avait affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait "de fortes chances" qu'il se représente.

Pour valider leur candidature, les aspirants au poste doivent obtenir le soutien d'au moins 35 des 250 députés. Comme 160 sont membres du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle et devront sans surprise offrir leur parrainage au chef du gouvernement actuel, les autres candidats devront s'assurer le soutien de 35 députés parmi les 90 restants.

Outre cette condition, les candidats doivent aussi avoir vécu en Syrie de manière continue ces 10 dernières années, ce qui exclut tous les opposants en exil.

Avec AFP et Reuters