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Le procès de Bernie Ecclestone, controversé patron de la Formule 1, s'est ouvert le jeudi en Allemagne. Le milliardaire est accusé d'avoir versé 44 millions de dollars de pots-de-vins à un banquier en vue de conclure la vente des droits de la F1.

Bernie Ecclectone est apparu décontracté, jeudi 24 avril, lors de son arrivée au tribunal de Munich où il est jugé à partir pour corruption. "J'ai confiance, le soleil brille', a-t-il déclaré aux journalistes avec un sourire.

Le patron de la Formule 1 risque pourtant jusqu'à 10 ans de prison s'il est reconnu coupable lors de ce procès. Le milliardaire, ancien pilote automobile, est accusé d'acoir versé 44 millions de dollars (31,8 millions d'euros) au banquier allemand Gerhard Gribkowsky en 2006 et 2007, qui travaillait pour la banque publique bavaroise Bayern LB, en vue de conclure la vente des droits de la F1 au fonds d'investissement CVC Capital Partners. Ce dernier avait racheté à l'époque pour 839 millions de dollars les droits de la F1 détenus jusque-là par Bayern LB.

Pots-de-vin ou chantage?

Dans cette affaire, Bernie Ecclestone, surnommé "Napoléon", a toujours clamé son innocence. Il affirme avoir été victime d'un chantage. En juin 2012, lors du procès de Gerhard Gribkowsky pour corruption et fraude fiscale pour n'avoir pas déclaré les millions versés, le patron de la F1, entendu comme témoin, avait certes reconnu cette somme. Mais il s'agissait, selon lui, du "prix du silence" à payer pour que M. Gribkowsky ne fasse pas de révélations au fisc britannique sur son patrimoine. La fortune personnelle personnelle de Bernie Ecclestone est en effet estimée autour de quatre milliards d'euros.

Ce procès, dont les audiences sont déjà programmées jusqu'à mi-septembre, pourrait avoir des répercussions sur le monde de la Formule 1. "S'il est démontré que M.Ecclestone a commis quelque chose de pénalement répréhensible, nous le limogerons", a ainsi prévenu en 2013 Donald Mackenzie, co-fondateur de CVC, devant la Haute Cour de juste britannique. M. Ecclestone est le directeur général de la société Formula One Group, détenue par le fonds CVC Capital Partners.

Ce n'est pas la première fois que Bernie Ecclestone se retrouve dans la tourmente. En 2005, il avait dû s'excuser après des remarques sexistes sur les femmes pilotes. Quatre ans plus tard, il avait aussi créé la polémique en qualifiant Adolf Hitler "d'efficace".

Avec dépêche AFP