Au menu de la presse française, ce matin, la riposte de Kiev contre les séparatistes de l’est de l’Ukraine.

«L’Ukraine passe à l’offensive contre les prorusses», titre le Figaro, qui évoque une situation «beaucoup plus complexe et explosive qu’en Crimée», et s’inquiète même de «la menace d’une guerre sur le modèle de la Yougoslavie». Le journal invite les Occidentaux, à «rehausser les défenses de l’Otan et à armer les Ukrainiens».

Pour le moment, «Obama crie au loup mais manque d’options et de vision», estime le Figaro, qui relève «le contraste (flagrant) entre la résolution de Poutine et le désarroi des capitales occidentales».

Jusqu’où ira l’«escalade» en Ukraine? se demande la Croix, pour qui «Moscou (cherche à) imposer la fédéralisation» du pays. Le journal rappelle que «l’Ukraine a misé sur l’Europe», et que «l’Europe ne doit pas la décevoir».

En France, il est beaucoup question de la nouvelle baisse de la cote de popularité de François Hollande. «Jusqu’où tombera-t-il?» fait mine de s’inquiéter l’Opinion, pour qui l’impopularité du chef de l’Etat risque de plomber la tâche de Valls, actuellement tout en haut dans les sondages.

S’il en est un que les déboires de François Hollande amusent, c’est bien son prédécesseur. D’après le Parisien, Nicolas Sarkozy boit du petit lait, «se gausse auprès de ses proches de la stratégie adoptée» par Hollande, auquel il prédit un échec cuisant aux européennes.

L’ex-président aurait peut-être pu ironiser sur ce chiffre publié par le Figaro: 12 millions d’euros - c’est le montant des primes reçues en 2013 par les 449 membres des équipes ministérielles du gouvernement Ayrault.

A noter également, cette décision attendue aujourd’hui: l’épilogue judiciaire de l’affaire de la vache folle. Près de 20 ans après, la justice s’apprêterait à prononcer un non-lieu, selon le Parisien, qui parle d’«un scandale sans coupable».

A la rubrique «votre assiette», les Echos proposent une enquête sur la course aux brevets de Monsanto. Le géant américain est parvenu à écraser ses concurrents en matière de biogénétique, mais le marché est arrivé à saturation, et les brevets de l’entreprise vont tomber dans le domaine public. Pour continuer à générer des profits, l’idée est simple: développer de nouveaux produits, notamment un nouveau soja, à la fois plus performant et plus cher, en tentant de convaincre les agriculteurs de passer de l’ancien au nouveau.

Expliquez-moi de quoi vous n’avez pas besoin et je vous expliquerai comment ne plus vous en passer - à la Une de Libération, cette invitation, étonnante: «Droguez-vous, avec modération». Libé revient sur les résultats d’une étude qui promeut une meilleure connaissance des substances, légales ou non, et leur usage «raisonné».

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