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La quasi-totalité des 200 migrants arrêtés à Calais relâchés

La quasi-totalité des quelque 200 migrants arrêtés mardi, à Calais, par la police, alors qu'ils attendaient de pouvoir passer au Royaume-Uni, ont été libérés. Neuf font, toutefois, l'objet d'une procédure d'expulsion.

AFP - La justice a laissé libre mercredi les neuf Afghans encore en garde à vue depuis leur interpellation mardi avec quelque 190 autres migrants dans la région de Calais dans le cadre d'une enquête sur les filières de passeurs, a-t-on appris auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.

"La garde à vue des neuf migrants est terminée, ils ont été libérés", sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, a annoncé à l'AFP le parquet, sans autre précision.

Mardi matin, près de 200 migrants au total, essentiellement des Afghans, avaient été interpellés à Calais et sur des aires d'autoroute de la région, lors d'une importante opération qui avait mobilisé près de 500 policiers et gendarmes.

L'opération avait été menée 48 heures avant la visite du ministre de l'Immigration, Eric Besson, prévue jeudi à Calais où il était déjà venu le 27 janvier. Mercredi, M. Besson a indiqué sur RMC que l'opération policière "visait à rechercher des passeurs et je crois savoir qu'une dizaine d'entre eux sont en garde à vue".

La garde à vue des neuf Afghans avait été prolongée mercredi matin "pour des vérifications techniques (portables, répertoires...)", avait indiqué peu après le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Philippe Joubert.

Comme ces neuf Afghans, tous les interpellés de mardi ont été laissés libres, à l'exception de trois migrants qui ont été placés en centre de rétention administrative (CRA) à Coquelles (Pas-de-Calais), et de huit mineurs conduits dans des foyers, selon la police.

Enfin six autres migrants ont fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF).

Depuis la fermeture en novembre 2002 du centre de la Croix-Rouge à Sangatte, des centaines de migrants (au moins 800, Afghans, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians, Kurdes...) errent dans le Calaisis dans l'espoir de gagner clandestinement l'Angleterre, notamment en montant à bord de camions embarquant dans des ferries.