
Dans son discours de politique générale devant les députés de l’Assemblée, le nouveau Premier ministre Manuel Valls a défendu les couleurs de la France, un pays qu'il "aime profondément" et "qui a toujours vu plus loin que lui-même".
C’est une déclaration d’amour à la France. Dans les dernières minutes de son discours de politique générale - qui a duré un peu moins d’une heure -, le Premier ministre Manuel Valls n’a pas caché son affection pour l’Hexagone qu’il "aime profondément".
"Être Premier ministre du gouvernement de la France est un honneur pour moi, un citoyen né à l'étranger. C'est pour ça que j'aime ce pays. C'est cela la France, ce sont ces valeurs qui doivent nous rassembler", a déclaré avec enthousiasme le ministre né à Barcelone, sous les applaudissements des députés de gauche.
L'hôte de Matignon n'a pas hésité à pousser l'hyperbole pour parler de son pays d’adoption. "La France c'est la lumière de l'universel", a-t-il déclaré devant l'Assemblée qu'il a invitée à être fière du drapeau tricolore. "Notre pays a une culture magnifique. La France, c'est la cinquième puissance mondiale. Sa voix est respectée. Notre pays a du génie dans la création".
"La France a tant d’atouts"
Et le nouveau chef du gouvernement d’énumérer, trémolos dans la voix, les qualités de l’Hexagone. "Je veux dire aux Français qu'ils doivent se regarder avec lucidité, mais aussi avec fierté. La France a tant d'atouts : nos services publics, nos entreprises, notre patrimoine et notre modernité." Et le mariage pour tous. Interpellé par un député opposé à l'union entre deux personnes du même sexe, le chef du gouvernement a répété deux fois : "Oui, elle est belle la France ! C'est un pays de liberté !", faisant explicitement référence au mariage homosexuel.
"Soyons fiers d’être français ! […] La France, c'est un pays qui a toujours vu plus loin que lui. Et moi, je me battrai pour qu'il continue à voir plus grand. Car c'est cela être français. Ne rétrécissons pas la France", a-t-il encore détaillé. "Je vous demande, le cœur battant pour la France de m’accorder votre confiance. Pour qu’ensemble, cette confiance, nous la rendions aux Français."
Un peu plus tôt, le Premier ministre avait déjà vigoureusement défendu sa patrie et rejeté les accusations selon lesquelles la France avait été complice du génocide de 1994 au Rwanda."Je n'accepte pas les accusations injustes, indignes, qui pourraient laisser penser que la France ait pu être complice d'un génocide au Rwanda, alors que son honneur c'est toujours de séparer les belligérants", a-t-il soutenu.
Avec AFP