logo

Québec : déroute électorale des séparatistes du PQ

Le Parti libéral du Québec a remporté la majorité absolue aux élections provinciales, lundi. Une victoire qui leur permet de reprendre la province aux séparatistes du Parti québécois, qui la dirigeaient depuis 2012.

Le Parti libéral du Québec a remporté la majorité absolue en nombre de sièges lors des élections provinciales, lundi 7 avril. Une victoire qui écarte de fait l'hypothèse d'un nouveau référendum sur l'indépendance de la province dans les mois à venir.

Les séparatistes du Parti québécois (PQ), au pouvoir depuis septembre 2012, avaient dissous l'assemblée provinciale dans l'espoir d'atteindre la majorité qui leur faisait défaut. Mais le scrutin anticipé a finalement tourné au référendum sur l'opportunité d'organiser une nouvelle consultation au sujet de l'émancipation.

Le "non" l'a donc largement emporté et le libéral Philippe Couillard succédera à Pauline Marois au poste de Premier ministre de la province canadienne, majoritairement francophone.

Pour la dirigeante "péquiste", cette déroute constitue un véritable désaveu, d’autant qu’elle pourrait perdre son propre siège à l'assemblée provinciale. Elle a d’ailleurs renoncé à la direction de son parti.

Les libéraux sont en tête dans 70 des 125 circonscriptions et n'en laissent que 30 au PQ, qui enregistre son plus mauvais score depuis 1989 en termes de sièges, et depuis 1970 en valeur absolue.

Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, les libéraux étaient créditées de 41,5 % des suffrages, contre 25,4 % pour les séparatistes. Avec 22 sièges et 23,3 % des voix, la Coalition Avenir Québec, mouvement conservateur hostile à un nouveau référendum, qui se présentait pour la première fois, fait presque jeu égal avec le PQ.

Péladeau, le "pire cauchemard" du PQ

"Les résultats démontrent clairement que les Québécois ont rejeté l'idée d'un référendum et veulent un gouvernement focalisé sur l'économie et les créations d'emplois", a déclaré le Premier ministre fédéral Stephen Harper dans un communiqué.

La formation de Pauline Marois faisait pourtant figure de favorite au début de la campagne. La tendance s'est inversée lorsque Pierre Karl Péladeau, patron de l'empire médiatique Québecor et tête d'affiche du parti, a promis "de faire du Québec un pays".

Car bien que la souveraineté soit la raison d'être du PQ, Pauline Marois n'en a pas fait une priorité et ce sont les propos de Pierre Karl Péladeau qui ont remis le sujet au premier plan.

Lors du premier référendum d'autodétermination, organisé en 1980, le "non" l'a largement emporté, mais l'indépendance n'a été rejetée qu'avec une marge d'un peu plus de 1% lors du second, en 1995.

Depuis, jamais les Québécois n’ont eu l’opportunité de se prononcer à nouveau sur leur souveraineté et les sondages dévoilent qu’une majorité d’entre eux ne souhaite pas la tenue d’une troisième consultation sur le sujet.

Avec Reuters