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Des militants pro-russes ont pris, lundi, le contrôle des bureaux du gouvernement régional à Donetsk dans l'est de l'Ukraine et ont proclamé une "République souveraine". Kiev a accusé la Russie de déstabiliser le pays.

L'Ukraine est confrontée, lundi 7 avril, à une nouvelle menace de sécession, cette fois dans l'est russophone, à Donestk, où des activistes ont proclamé une "République souveraine" et réclamé leur rattachement à la Russie. Un plan pour "démembrer" le pays, selon le gouvernement pro-européen de Kiev.

Une centaine de militants pro-russes ont ainsi pris le contrôle des bureaux du gouvernement régional à Donetsk dans l'est de l'Ukraine et ont proclamé la création d'une République séparatiste dans cette ville. Les manifestants, qui se sont rendus maîtres des lieux dimanche soir, ont demandé la tenue au plus tard le 11 mai d'un référendum sur la création de cette nouvelle entité baptisée "République populaire de Donetsk".

Un des manifestants lisant un texte a ajouté que les protestataires demanderont à la Russie l'envoi d'un "contingent de maintien de la paix" en cas d'agression des autorités de Kiev, qu'ils considèrent comme illégitimes. Les protagonistes du mouvement ont ensuite quitté la place où siège le gouvernement régional et ont lu à l'aide de haut-parleurs le même texte devant un millier de personnes. Des "hourras" ont retenti parmi la foule.

Des séparatistes pro-russes ont également mené, dimanche soir, des opérations similaires contre des bâtiments officiels à Louhansk et Kharkiv.

Les régions de l'est ukrainien, frontalières de la Russie, ont connu une brusque montée de tension, quand des manifestants pro-russes, certains masqués ou cagoulés, ont attaqué et pris, dimanche 6 avril, le contrôle de bâtiments officiels - administration locale ou services de sécurité (SBU) - dans les grandes villes de Kharkiv, Lougansk et Donetsk.

Kiev accuse Moscou

Des mouvements qui inquiètent Kiev. Le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a ainsi accusé Moscou d'avoir entamé une "seconde phase de démantèlement de l'Ukraine, après l'annexion de la Crimée le 21 mars.

Déclarant que les troupes russes se trouvaient regroupées à moins de 30 km de la frontière orientale de l'Ukraine, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a de son côté indiqué, lundi 7 avril, que ces actions s'inscrivaient dans le cadre d'un plan de déstabilisation de la Russie pour s'emparer de l'est du pays.

Dans un message télévisé, il a déclaré que les ennemis de Kiev "rejou(ai)ent le scénario criméen" dans l'est de l'Ukraine. "Nous ne permettrons pas cela", a-t-il lancé, ajoutant que des "actions antiterroristes ser(aie)nt entreprises contre ceux qui ont pris les armes".

Un responsable militaire de l'Otan a, pour sa part, déclaré que l'Alliance n'avait pas constaté de changement important dans le positionnement de l'armée russe dans cette région. L'Otan estime à environ 40 000 le nombre de soldats russes présents à proximité de la frontière ukrainienne.

Avec AFP et Reuters
 

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