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, correspondante en Espagne – "Une Andalouse première maire de Paris !" Le "Diario de Sevilla" affiche en une la photo tout sourire d’Anne Hidalgo. Ce choix éditorial illustre le lien spécial qui subsiste entre la nouvelle maire de Paris et son pays natal.

Née en 1959 à San Fernando, dans la province de Cadix, Anne Hidalgo n’avait que deux ans lorsque sa famille a émigré à Lyon. Mais pour les Espagnols, elle reste l’une des leurs : une "Gaditana" de Cadix. Ils l’appellent même toujours "Ana", son prénom d’origine, francisé plus tard lorsqu'elle était  à l’école. Cette andecdote a été racontée par l’élue à la presse espagnole, lors de l'un de ses fréquents voyages dans son pays natal.

Hier soir, les tweets des barons socialistes espagnols ont fusé pour la féliciter. "Bravo @Anne_Hidalgo Paris a osé !", lui lance en français dans le texte Elena Valenciano, tête de liste aux Européennes. Alfredo Perez Rubalcaba, premier secrétaire du parti, tweete un peu plus tard : "Félicitations @Anne_Hidalgo gaditana, socialiste et première femme maire de Paris."

Mais la fierté de voir Anne Hidalgo remporter la bataille parisienne ne masque pas l’inquiétude de la gauche espagnole après la déroute du PS lors de ces élections. Un éditorial du quotidien de centre-gauche "El País" déplore les résultats du Front national et parle d’un avertissement inquiétant avant les Européennes : "C’est un tsunami bleu marine", estime Cecilia Ballesteros. "La France a toujours été un laboratoire de ce qui se passe à l’avenir. Pour le meilleur et pour le pire."