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Le ministère de l'Intérieur a annoncé un taux de participation de 19,83% à la mi-journée pour ce second tour, un recul par rapport à dimanche dernier. La gauche redoute le pire pour ce second scrutin national depuis l'élection de François Hollande.

Le coup d'envoi du second tour des élections municipales est donné. Dans certains départements et territoires d'outre-mer, les Français ont repris le chemin des urnes il y a plusieurs heures déjà. En métropole, les bureaux de vote ont ouvert dès 8h, ce dimanche.

A la mi-journée, le taux de participation s'élevait à 19,83%, moins qu'au premier tour dimanche dernier avec 23,16% à la même heure, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Il s'agit d'un nouveau record par rapport aux chiffres de 2008.

Seulement 6 455 communes sont concernées par ce second tour mais la plupart des grandes villes le sont, dont plusieurs pourraient basculer dans le camp de la droite, tandis que le FN entend bien remporter quelques municipalités, dont Béziers et Fréjus.

A l'issue de ce second tour, les socialistes espèrent toutefois un sursaut de leur électorat qui leur permettrait de limiter la casse après le revers de dimanche dernier.

Revers pour la gauche

Au premier tour, la droite est arrivée première avec 46,44% des voix (38,2% pour la gauche, 4,7% au Front national, qui ne présentait pas des listes partout).

Mais le vote a aussi été marqué par un taux d'abstention record de 36,45%, nettement plus à gauche qu'à droite selon les sondages. Du coup les responsables socialistes n'ont eu de cesse, la semaine écoulée, d'appeler l'électorat de gauche à se mobiliser pour espérer limiter les dégâts.

Car de nombreuses villes PS sont menacées de basculer à droite : Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Reims, Metz, Caen, mais aussi des villes moyennes comme Angoulême, Belfort, Chambéry, Roanne, Périgueux.

Même Paris, où Anne Hidalgo, la candidate socialiste, s'est maintenue en tête dans les sondages, annonce un scrutin plus serré que prévu face à la candidate UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.

La droite (UMP, UDI et divers droite) a elle le vent en poupe. Elle devrait au moins effacer les pertes enregistrées lors des dernières municipales de 2008 (90 villes) dans les communes de plus de 10 000 habitants. Elle ambitionne même une "vague bleue", confirmant les résultats du premier tour, avec pour objectif la direction de nombreuses métropoles et communautés urbaines, l'autre enjeu de ces élections.

Le FN aux portes de Béziers et Fréjus

Le Front national fonde aussi de grands espoirs, depuis la victoire au premier tour de l'un de ses dirigeants, Steeve Briois, à Hénin-Beaumont, lequel s'apprête dimanche matin à passer l'écharpe tricolore, une fois qu'il aura été élu maire par son conseil municipal. Le parti de Marine Le Pen espère remporter également Fréjus et Béziers, où il soutient Robert Ménard. Arrivé en tête dans 21 communes, le FN sera présent dans 328 d'entre elles.

De son côté, l'exécutif a assuré qu'il maintiendrait "le cap" tout en assurant avoir entendu le "message" des électeurs au premier tour.

Il s'agit du premier scrutin national pour François Hollande depuis le début de son quinquennat, en mai 2012, et l'ampleur de la déconvenue essuyée par les socialistes au premier tour renforce l'hypothèse d'un remaniement rapide, désormais jugé inéluctable.

La grosse inconnue demeure sur un maintien de Jean-Marc Ayrault à son poste, les deux noms les plus souvent cités pour son remplacement étant ceux de Manuel Valls et Laurent Fabius. De toute évidence, le président Hollande devrait prendre sa décision en tout début de semaine prochaine, peut-être dès lundi, au vu des résultats de dimanche.

Avec AFP