
Après qu'un groupe d'étudiants en droit a défendu son innocence devant la Cour supérieure de Los Angeles, Mary Virginia Jones a vu sa peine de prison à vie annulée. Cette Américaine de 74 ans a passé 32 ans en détention.
C’est grâce à la persévérance d'une poignée d'étudiants en droit que Mary Virginia Jones a été libérée dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 mars après avoir passé 32 ans en prison pour un crime qu’elle n'avait pas commis. Lundi, la Cour supérieure de Los Angeles (Californie) avait annulé ses condamnations et ordonné sa libération.
Surnommée "Mère Mary" en raison de sa grande piété, cette Américaine de 74 ans avait été condamnée en 1981 à la réclusion à perpétuité pour s’être rendue complice du meurtre d'un dealer, perpétré par son compagnon d'alors, Mose Willis. Mais selon des étudiants en droit de l'Université de Californie du Sud (USC), qui ont défendu le cas de Mary Virginia Jones devant la cour, c’est sous la contrainte, un revolver pointé sur la tempe, que cette dernière avait aidé son ami à tuer sa victime.
Mose Willis avait lui aussi été arrêté, et condamné à la peine capitale. Il est décédé dans le couloir de la mort.
"Le jour que nous avons attendu toute notre vie"
Mary Virginia Jones avait 41 ans lorsqu’elle a rencontré Mose Williams, un sans domicile fixe déjà condamné pour homicide qui lui avait confié vouloir recommencer sa vie à zéro. Mais, très vite, l’homme s’était montré violent. Une semaine avant le meurtre du dealer, rapporte le "LA Times", Mose Willis avait tiré sur la fille de Mary Virginia Jones, Denitra, et avait menacé de tuer les deux femmes si elles allaient voir la police.
Lors de son procès en 1981, le procureur n’avait pourtant pas hésité à affirmer que Mary Virginia Jones était amoureuse de son compagnon et aurait fait n’importe quoi pour lui. "Je n'ai pas participé à ce meurtre de mon plein gré", a réaffirmé, lundi, la pieuse septuagénaire devant la cour.
Après l'annonce de la décision de la cour, accueillie par des "Merci Jésus" dans le public, sa fille Denitra a déclaré à la presse : "C'est surréaliste. C'est le jour que nous avons attendu toute notre vie".
Avec AFP