La star du basket français Tony Parker a décidé de prendre le contrôle total du club de première division de Villeurbanne (ASVEL) avec l’ambition d’en faire "l'un des plus grands clubs en Europe".
Récemment désigné sportif français le mieux payé de 2013, Tony Parker est devenu le nouveau patron du club français de Villeurbanne. Le meneur de jeu des Spurs de San Antonio a racheté les parts de l'actionnaire majoritaire et actuel président du club, l'ancien joueur de tennis Gilles Moretton.
"J'ai décidé de racheter tout le club. Maintenant je suis actionnaire majoritaire et à partir de fin mai je serai président de l'Asvel", a déclaré ‘TP’.
"C'est une excellente nouvelle pour le basket français, estime le président de la Ligue nationale de basket (LNB) Alain Béral, contacté par l'AFP. L'intérêt de Tony pour l'Asvel montre qu'il a confiance en ce qui se passe en France. C'est un ambassadeur de grande envergure, et Lyon intéresse les instances européennes, qui souhaitent y voir un jour une place forte du basket."
La star du basket français s'était investie en 2009 à Lyon-Villeurbanne où il était jusqu'à présent actionnaire minoritaire (10 %) et vice-président chargé des opérations basket (recrutement, notamment). Il y avait joué par ailleurs en 2011 lors du lock-out de la NBA.
"J'ai envie de faire grandir le club"
Avec les nouveaux actionnaires, sur lesquels il ne donne pas de précisions, et un budget renforcé, dont il tait pour l'instant le montant, le champion d'Europe espère faire de l'Asvel une équipe célèbre sur le continent, à l'instar du FC Barcelone ou du Real Madrid. "Je suis plein de bonnes intentions, j'ai envie de faire grandir le club et que l'on parle du basket en France", assure-t-il.
Son arrivée dans le Rhône, il y a cinq ans, s'était accompagnée d'un dix-septième titre de champion de France, record absolu dans l'Hexagone, pour l'Asvel. Mais depuis, l'équipe entraînée par Pierre Vincent, actuellement septième de la ProA, piétine.
Désireux de faire grandir le club en le dotant d'une nouvelle salle, Parker avait failli quitter à deux reprises le navire, voyant les choses traîner. L'Astroballe, la salle où joue l'équipe de Villeurbanne, est avec ses quelque 5 500 places bien loin des complexes des grosses écuries européennes comme le Real ou l'Olympiakos le Pirée, qui peuvent évoluer devant près de 15 000 spectateurs.
"Il y a d'autres endroits où l'on irait beaucoup plus vite. Pour l'instant, j'essaie de respecter mes engagements. Nous avons créé une histoire ici avec Pierre Vincent et pas mal d'autres personnes que j'ai fait venir. Nous avons commencé une aventure. Je suis à l'Asvel et j'espère que cela va se décanter au plus vite car je ne vais pas attendre éternellement, c'est sûr", avait-il dit fin septembre au sujet du projet de salle multifonctions dans l'agglomération lyonnaise, qui végète depuis plusieurs années.
Avec AFP