En mesure de représailles contre Vladimir Poutine qui a décidé de rattacher la Crimée, péninsule au sud de l'Ukraine, à la Russie, le président François Hollande a annoncé l'annulation du sommet Union européenne-Russie prévu en juin.
Les Vingt-huit haussent encore le ton contre Vladimir Poutine. Pour montrer la "fermeté" de l'Europe après le rattachement de la Crimée à la Russie, mardi 18 mars, le président français a annoncé l'annulation du sommet Union européenne-Russie prévu en juin.
"Il y a une suspension des relations politiques (...) la réunion UE-Russie ne peut avoir lieu dans ces conditions", a affirmé le chef de l'État français à son arrivée au sommet des dirigeants européens à Bruxelles. Au-delà des sanctions individuelles visant des responsables russes et ukrainiens, l'UE "doit préparer" des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire, a-t-il ajouté.
Une réouverture du dialogue ne sera possible qu’à condition que la Russie accepte "d'ouvrir des discussions", et s'il y a "désescalade", a-t-il prévenu.
La Douma, chambre basse du Parlement russe, a ratifié jeudi à une très large majorité le traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie. Le Conseil de la Fédération, la chambre haute, doit se prononcer vendredi.
Dans la matinée, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l'UE allait allonger la liste, qui compte actuellement 21 noms, des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes frappées d'interdiction de visa et de gel de leurs avoirs.
Réunis jusqu'au 21 mars à Bruxelles, les dirigeants européens doivent aussi signer avec le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, le volet politique de l'accord d'association avec l'UE.
Avec AFP