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Kerviel ira bien en prison mais ne paiera pas de dommages et intérêts

La Cour de cassation a confirmé, mercredi, la condamnation à cinq ans de prison, dont trois ferme, de l'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel. Mais elle a cassé la décision de la cour d'appel sur le paiement de 4,9 milliards d'euros.

Jérôme Kerviel ne deviendra finalement pas l'homme le plus endetté du monde. Mercredi 19 mars, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de l'ancien trader de la Société générale à cinq ans de prison, dont trois ferme, mais a cassé celle qui lui avait infligé des dommages et intérêts record de 4,9 milliards d'euros.

L'homme a été condamné en appel, en octobre 2012, pour abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système informatique.

En ce qui concerne le volet civil de l'affaire (les dommages et intérêts), la plus haute juridiction a renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Versailles. Il s'agira du "procès de la Société générale", a commenté devant la presse Me Patrice Spinosi, un des avocats de l'ancien trader.

"C'est une victoire" pour Jérôme Kerviel, a renchéri son autre conseil, Me David Koubbi, alors que l'avocat de la Société générale, Me Jean Veil, a, lui, considéré que l'ex-trader avait "perdu son procès".

Au sujet de sa condamnation à de la prison, a expliqué Me Spinosi, "la peine est aujourd'hui exécutoire, nous allons prendre attache au plus tôt avec le parquet" pour savoir quand et comment Jérôme Kerviel, 37 ans, devra purger sa peine.

Plus de six ans après les faits, Jérôme Kerviel, accusé par la banque de lui avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros en 2008, continue à clamer son innocence et à reprocher à son ancien employeur d'avoir menti sur ses propres responsabilités dans l'affaire.

Mercredi, il était absent au prononcé de la décision de la Cour de cassation. Depuis près d'un mois, Kerviel a entrepris une marche depuis Rome, après une rencontre avec le pape. La veille de la décision, il avait confié à l'AFP qu'il ne réagirait pas face à la presse.

Avec AFP