Le Parlement local de Crimée, dominé par des pro-russes, a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars pour le valider.
Les électeurs de Crimée seront appelés aux urnes, dimanche 16 mars, pour choisir entre une autonomie renforcée de la péninsule au sein de l'Ukraine ou son rattachement à la Fédération de Russie, a annoncé jeudi le vice-Premier ministre criméen Roustam Temirgaliev.
Jusqu'à présent, l'assemblée de Crimée avait prévu l'organisation le 30 mars d'un référendum prévoyant simplement un renforcement de son autonomie.
Dans le même temps, le Parlement de Crimée semble avoir pris de l’avance et s'est prononcé à l'unanimité en faveur du rattachement de la région à la Fédération de Russie, a rapporté l'agence de presse russe RIA, peu après l’annonce du référendum. Les députés ont décidé "d'adhérer à la Fédération de Russie avec les droits d'un sujet de la Fédération de Russie", lit-on dans le texte approuvé.
Vladimir Poutine informé de la demande
Moscou a été prompt à réagir. "Cette information [sur la demande du Parlement local de Crimée, ndlr] vient tout juste de nous parvenir, le président [Vladimir Poutine, ndlr] en a été informé", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov cité par l'agence officielle Itar-Tass.
En 1954, la Crimée a été "donnée" à l'Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d'Ukraine. Pour prévenir alors les tentations séparatistes, Kiev lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome. Aujourd'hui, la majeure partie des deux millions d'habitants de cette république autonome est russophone.
Cette soudaine accélération en Crimée coïncide avec la réunion organisée en urgence à Bruxelles par les Vingt-Huit.
Avec AFP et Reuters