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Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni ont annoncé par la voix de leurs avocats qu’ils allaient engager des poursuites judiciaires pour atteinte à l’intimité de la vie privée, dans le cadre de l’affaire des enregistrements de Buisson.

L’ex-président français Nicolas Sarkozy et son épouse, Carla Bruni, vont très prochainement engager des poursuites judiciaires pour atteinte à l'intimité de la vie privée, après la publication par deux médias français d'enregistrements effectués à l'Élysée par l’ancien conseiller de la présidence Patrick Buisson.

L’annonce, issue d'un communiqué des avocats du couple diffusée le 6 mars, ne précise pas qui sera visé par ces poursuites.

La saisie, par voie d'un référé, du Tribunal de grande instance de Paris, peut avoir pour objectif d'arrêter la publication des enregistrements effectués par celui qui fut le conseiller de l'ancien président, dont certains ont été diffusés par la presse, souligne une source judiciaire.

Ces poursuites visent en effet non seulement la captation et l'enregistrement des conversations, mais aussi leur diffusion.

"Monsieur Nicolas Sarkozy et Madame Carla Bruni-Sarkozy ne peuvent [...] accepter que des propos, tenus à titre privé, aient été enregistrés et soient diffusés sans leur consentement, la protection du secret des conversations privées constituant [...] l'un des fondements d'une société démocratique", précise le communiqué.

En France, l'atteinte à l'intimité de la vie privée est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Patrick Buisson porte également plainte pour vol et recel

Par ailleurs, l'avocat de Patrick Buisson, Me Gilles-William Goldnadel, a annoncé jeudi que l’ex-conseiller allait également porter plainte pour vol et recel.

Deux jours plus tôt,  l'avocat avait confirmé l'authenticité d'un enregistrement d'une réunion de travail à l'Élysée après que des extraits ont été retranscrits par "Le Canard enchaîné".

Le 12 février, déjà, l’hebdomadaire "Le Point avait" affirmé que l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy avait enregistré "des heures et des heures de réunions stratégiques" qui évoquaient notamment en longueur la campagne présidentielle de 2012.

Il aurait fait de tels enregistrements "à plusieurs reprises" durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et "à l'aide d'un dictaphone dissimulé dans sa veste", précisait l’article publié par l'hebdomadaire.

Avec Reuters