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Crise en Ukraine : Londres ne souhaiterait pas fermer la City aux capitaux russes

La BBC a publié la photo d'un document qui laisse penser que Londres ne soutiendrait pas l'idée de sanctions économiques contre la Russie. Car elles pourraient nuire aux intérêts de la City qui accueille de nombreux capitaux russes.

Face aux manœuvres militaires russes en Crimée, les Occidentaux ont, à plusieurs reprises ces derniers jours, menacé Vladimir Poutine et la Russie de sanctions économiques. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a lui-même averti le président russe des "coûts importants" que devra payer la Russie si Moscou, qui a pris le contrôle au cours du week-end de la péninsule de Crimée, ne change pas d’attitude.

Mais en réalité, cette idée n’enchanterait pas la Grande-Bretagne. Sur la foi d’un document montré par mégarde à un photographe, la BBC affirme que Londres pourrait s'opposer à des sanctions commerciales contre la Russie et ne souhaite pas fermer la City aux investisseurs russes en réponse à l’intervention de Moscou en Ukraine. Le document a été photographié a distance alors qu’un haut responsable britannique - non identifié par la BBC - le portait à David Cameron au 10, Downing Street. "Le Royaume-Uni ne devrait pas soutenir pour l’instant des sanctions commerciales ou fermer aux Russes le centre financier de Londres", peut-on lire sur ce document selon la BBC.

Le 10 Downing Street ne confirme pas

La BBC ne précise pas si ce document ne vise qu’à évoquer des hypothèses de travail ou s’il définit la position officielle de Londres. Pour l’heure, les membres du gouvernement britannique envisagent des restrictions de visa et de déplacements à l’encontre de hauts responsables russes, montre encore le document, dont le texte n’a pu être clairement lu à partir de la photographie diffusée par la BBC.

Une porte-parole de David Cameron n’a pas souhaité s’exprimer sur le contenu du document. "Le Premier ministre a clairement dit que le fait de continuer à violer la souveraineté de l’Ukraine aurait des coûts et des conséquences", a-t-elle dit. "Nous prendrons des décisions sur (ces coûts) en étroite collaboration avec l’Union européenne et nos partenaires du G7 et nous examinerons ensemble un éventail de mesures diplomatiques, politiques et économiques."

Avec Reuters