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Le G7 condamne la violation de la souveraineté de l’Ukraine par la Russie

Les dirigeants des pays du G7 ont dénoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, la "claire violation" de la souveraineté de l'Ukraine par Moscou. Ils ont annoncé la suspension de leurs préparatifs en vue du sommet du G8 à Sotchi en juin.

Le face à face entre Kiev et Moscou s’est poursuivi toute la journée du dimanche 2 mars, principalement marquée par un balai diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux. Dans la nuit de dimanche à lundi, les dirigeants des pays du G7 (Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ainsi que les dirigeants de l'Union européenne ont condamné la "claire violation" de la souveraineté de l'Ukraine par la Russie. Ils ont également annoncé le gel dès à présent de leurs préparatifs en vue du sommet du G8 prévu en juin à Sotchi. Un gel valable "jusqu'à ce que l'environnement redevienne favorable à des discussions significatives au G8 ".

Retour sur les principaux événements de la journée :

• Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a accusé la Russie, dimanche, d’avoir "déclaré la guerre".

• Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a mis en garde la Russie contre les "très graves répercussions" qu'elle encourait de la part des États-Unis et des pays occidentaux. Le chef de la diplomatie américaine est attendu à Kiev dès mardi.

• Des réunions à caractère économique et un voyage d'une délégation russe à Washington pour parler énergie ont déjà été annulés, a souligné un haut responsable américain. Une réunion de coopération militaire est également en suspens.

• Washington, Paris et Londres menacent de boycotter le sommet du G8 prévu au mois de juin en Russie.

• Des manifestations pacifistes ont eu lieu à Kiev (50 000 personnes) et dans d’autres villes ukrainiennes.

• Le commandant en chef de la marine ukrainienne, l'amiral Denis Berezovski, a changé de camp et annoncé en fin de journée qu'il prêtait allégeance aux autorités pro-russes de Crimée. Il avait été nommé vendredi par le président par intérim Olexandre Tourtchinov. Il va être poursuivi pour trahison.

• Dans la soirée de dimanche, un responsable américain a fait état du "contrôle opérationnel complet" par Moscou de la Crimée. "Il n'y a aucun doute : ils occupent la Crimée. Ils dépêchent des renforts et s'installent", a-t-il commenté.

• Sur le terrain, plusieurs sites stratégiques de la Crimée, bases militaires, aéroports ou bâtiments officiels ont fait l'objet de blocages par des hommes en armes, dont l'uniforme ne porte aucun signe distinctif mais que tous les observateurs assimilent à des soldats russes, depuis deux jours.

• Dans la soirée, Vladimir Poutine a accepté une proposition d'Angela Merkel sur la création d'un "groupe de contact" pour entamer "un dialogue politique". Cette mission de conciliation pourrait être dirigée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Barack Obama a eu des entretiens séparés au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, avec le Premier ministre britannique David Cameron et avec le président polonais Bronislaw Komorowski. "Les dirigeants ont souligné que le dialogue entre l'Ukraine et la Russie devait commencer immédiatement avec une facilitation internationale si nécessaire", a indiqué la Maison blanche. Les dirigeants se sont engagés à travailler ensemble sur des mesures d'assistance financière bilatérales et multilatérales pour aider l'Ukraine dans ses réformes, a ajouté la présidence américaine.
 

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