•  Le président Ianoukovitch a quitté Kiev, samedi, et s’est rendu dans l’est du pays, une région pro-russe. On ignorait cependant samedi soir où il se trouvait exactement. Les autorités frontalières ukrainiennes ont par ailleurs annoncé avoir empêché le décollage d'un avion charter dans lequel Ianoukovitch avait pris place, à l'aéroport de Donetsk, alors qu'il tentait de quitter le pays.

• Le parlement ukrainien s’est doté d’un nouveau président, Olexandre Tourtchinov, et a fixé au 25 mai la date d'une élection présidentielle anticipée, destituant de facto Viktor Ianoukovitch. Ce dernier a assuré qu'il ne démissionnerait pas et a dénoncé un "coup d'État". Il a aussitôt reçu le soutien de la Russie.
   
• Les députés ont également voté la libération de l’opposante Ioulia Timochenko, détenue depuis deux ans. Dès sa sortie de l'hôpital pénitentiaire où elle purgeait sa peine, l'égérie de la révolution orange s’est rendue sur la place de l’Indépendance, à Kiev, où elle a été accueillie triomphalement par 50 000 personnes. Elle y a prononcé un vibrant discours, rendant hommage aux "héros de l’Ukraine".
   
• Dans la foulée des événements, les réactions internationales se sont multipliées. Si la Russie s'indigne, l'Union européenne oscille entre soulagement et inquiétude, face à l’immense défi, notamment économique, qui attend l’Ukraine.

• Le président de l'assemblée, Volodymyr Rybak, proche du président Viktor Ianoukovitch, a donné sa démission. Une quarantaine de députés du Parti des régions, le parti au pouvoir, ont également annoncé qu'ils quittaient cette formation.

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