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La garde à vue de Serge Dassault s'est terminée jeudi. Le sénateur sera prochainement convoqué par la justice en vue d'une possible mise en examen dans l'enquête sur des achats de voix présumés à Corbeil-Essonnes.

Serge Dassault est sorti jeudi 20 février de sa garde à vue. Les poursuites judiciaires ne sont pas pour autant terminées pour le sénateur UMP qui sera ultérieurement convoqué par les juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen dans l'enquête sur des achats de voix présumés à Corbeil-Essonnes (Essonne).

Le monospace aux vitres teintées de l'industriel et ancien maire de Corbeil-Essonnes a quitté, peu après 18H30, les locaux de l'Office central contre la corruption. Il a donc pu repartir librement chez lui.

Sa garde à vue avait été provisoirement levée mercredi soir pour la nuit. Deux autres protagonistes présumés de ce dossier ont, pour leur part, été déférés devant les juges qui pourraient les mettre en examen : l'actuel numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, Jacques Lebigre, et un intermédiaire présumé, Mohamed Kébé.

Serge Dassault, âgé de 88 ans, sera convoqué par les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, pour un interrogatoire en vue d'une éventuelle mise en examen, a indiqué l’AFP, après avoir déjà été entendu toute la journée mercredi.

Les deux magistrats enquêtent sur un possible système d'achat de voix lors des municipales de 2008, 2009 et 2010. Le scrutin de 2008 à Corbeil avait été annulé en raison de dons d'argent aux électeurs par le Conseil d'État, qui ne s'était pas prononcé sur leur ampleur.

Trois premières mises en examen ont été prononcées le 17 janvier contre l'actuel maire UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe, Cristela de Oliveira, et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil, détenu pour une tentative d'assassinat dans cette ville le 19 février 2013.

Avec AFP