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La tuerie de Chevaline n'est pas encore "élucidée"

Au lendemain de l'arrestation d'un suspect, le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, a déclaré mercredi que la tuerie de Chevaline n'est "pas élucidée". Quatre morts d'une même famille britannique ont été tués en septembre 2012.

L’ancien policier municipal interpellé mardi 18 février dans le cadre de l’enquête sur la tuerie de Chevaline est toujours en garde-à-vue, mais aucun "lien évident" n’a pour l’heure été avéré entre ce suspect et l’affaire, a déclaré mercredi Eric Maillaud, le procureur de la République d’Annecy.

En conférence de presse, il a estimé "peu envisageable" que cet ex-policier soit mis en examen, précisant que l’affaire n’était "pas élucidée".

Une relation de l’homme, âgé de 48 ans, a également été placé en garde à vue pour trafic d’armes après que la police a retrouvé chez lui un arsenal. Il n’aurait cependant pas de lien direct avec la tuerie, qui avait provoqué la mort de quatre personnes, dont trois Britanniques en 2012, a rapporté le magistrat.

Eric Maillaud a par ailleurs confirmé que les traits de l’ancien policier municipal correspondaient à ceux du portrait-robot du motard aperçu par plusieurs témoins près de la scène de crime.

En dépit de ces éléments confondants, il s’est refusé à tout rapprochement, les enquêteurs n’ayant pas trouvé d’indices probants pour le moment.

"On n'a pas trouvé l'arme, on n'a pas trouvé de casque, ni de moto ressemblants", a-t-il confié à la presse.

"A l'heure où je parle, la tuerie n'a pas été élucidée. Rien ne permet de dire qu'on a peut-être le meurtrier de la tuerie de Chevaline. Il faut que l'enquête se poursuive", a-t-il martelé.

Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, un ingénieur britannique d'origine irakienne de 50 ans travaillant dans l'aéronautique et la défense au Royaume-Uni, avait été tué de plusieurs balles dans sa voiture, sur une petite route de campagne située dans les environs de Chevaline.

Sa femme de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient également péri dans la fusillade, tout comme Sylvain Mollier, un cycliste français de 45 ans considéré comme une victime collatérale dans l’affaire.

Avec AFP et Reuters