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"J'étais reconnaissant qu'on ne m'ait coupé qu'un seul doigt"

Presse internationale, mardi 18 février 2014. Au menu de cette revue de presse, la nomination de Matteo Renzi à la tête du gouvernement italien, et un rapport accablant sur les crimes contre l’humanité commis par le régime nord-coréen, avec la complicité de la Chine.

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On commence cette revue de presse internationale en Italie, où Matteo Renzi, le a été chargé hier de former un nouveau gouvernement.
Le chef du centre gauche promet de réformer durablement l’Italie, et a même déjà proposé un calendrier mois par mois de ces réformes: une réforme électorale, tout d’abord, d'ici la fin du mois, puis une réforme du marché du travail en mars, de la fonction publique en avril et de la fiscalité en mai - un programme résolument «optimiste», d’après La Repubblica, mais qui risque d’entrer «en collision» avec «les difficultés de la réalité».
Renzi devra compter sur bien des résistances, relève aussi La Stampa, qui voit d’autres difficultés, dont la moindre ne sera pas la formation du nouveau gouvernement. Il d’ailleurs déjà dû renoncer, notamment, au choix de Lucrezia Reichlin pour le poste de ministre de l’Economie, jugé trop peu «politique» pour faire le poids face à la Commission européenne et à la BCE. Autre souci, et de taille: les exigences de l’encombrant allié Nouveau centre droit d’Angelino Alfano, l’ex-dauphin de Silvio Berlusconi qui a donné il y a peu le coup de grâce à son mentor, et semble lui aussi assez pressé de trouver sa place au soleil.
En Asie, pour la première fois, des juristes mandatés par l’ONU livrent un réquisitoire accablant contre le régime nord-coréen, l'accusant de crimes contre l'humanité à grande échelle. D’après The Guardian, ils demandent aussi une action de la communauté internationale pour que les responsables rendent des comptes. «On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas», écrivent-ils, en établissant un parallèle entre ce qui se passe dans ce pays et les horreurs commises par les nazis. Dans ce rapport de près de 400 pages, le témoignage de Jee Heon, une jeune femme envoyée dans un camp de prisonniers après avoir été expulsée de Chine, qui raconte comment elle a vu un jour des gardes obliger une prisonnière venant tout juste d’accoucher, à noyer son nouveau-né. Ou celui, plus connu, de Shin Doghyuk, rescapé des camps nord-coréens, qui raconte, lui, avoir vu une enfant de 7 ans battue à mort pour avoir ramassé quelques grains tombés de la ration d’un garde; comment lui-même s’est fait couper un doigt pour avoir laissé tomber la machine à coudre sur laquelle il travaillait. «A ce moment-là j’étais reconnaissant, vraiment reconnaissant, que l’on ne m’ait que coupé qu’un seul doigt, et pas toute la main».
La survie du régime nord-coréen doit beaucoup à la Chine, rappelle The Independent, qui explique qu’elle bloquerait  toute action du conseil de sécurité de l’ONU, dont elle est membre permanent, et où elle dispose d’un droit de veto.
La Chine, seule mais puissante alliée de la Corée du Nord, pointée du doigt également par The Wall Street Journal, qui dénonce la façon dont elle persiste à qualifier les réfugiés de Corée du Nord de «migrants économiques», et continue à les y renvoyer, en violation complète du protocole de l’ONU sur le statut des réfugiés, qu’elle a pourtant signé, et qui interdit le renvoi vers leur pays d’origine des personnes qui y seraient en danger.
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