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"La dureté de l'Etat"

Presse française, Mardi 18 février 2014. Au menu de cette revue de presse, le déploiement de 400 soldats supplémentaires en Centrafrique, l’entrée de l’Etat et Dongfeng dans le capital de PSA, le maïs OGM, et des enfants arrachés à la Réunion.

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Au menu de la presse française, ce matin, le déploiement de 400 soldats supplémentaires dans le cadre de l’opération Sangaris, en Centrafrique.
Le Figaro évoque «les risques d’une intervention qui se prolonge», en passant de 1600 à 2000 hommes, une montée en puissance qui laisse en suspens, finalement, la question de la durée de cette opération. Le journal estime que oui, «la France se devait d’intervenir à Bangui», mais dénonce le «déni» de François Hollande, qui présentait au début du mois de décembre une «opération de police» appelée à ne durer que 6 mois. «Une fois encore, estime le Figaro, le président de la République a voulu parier sur l’impossible, jouer avec la vérité».
La réalité, la voici: à Bouar, dans l’ouest du pays, les musulmans «payent pour être épargnés», d’après le Monde. Le journal relève que «l'une des faiblesses de Sangaris, outre un déploiement très lent et l'absence d'emploi de la manière forte face aux tueurs et de volonté de procéder à des arrestations, c'est le fait que sa mission soit annoncée partout comme étant de courte durée». «En dehors de Bangui, le plan est de ne rester que quelques jours dans chaque ville et de passer ensuite le relais à la Misca, ce qui incite les chefs de guerre à attendre leur heure».
En France, il est toujours beaucoup question ce matin de l’entrée de l’Etat dans le capital de PSA, aux côtés du constructeur chinois Dongfeng. «Quand l’Etat mange du lion» - c’est à lire du côté de Libération, qui ironise sur ce président Hollande qui «vante aux investisseurs étrangers une France «ouverte au monde»» , et, dans le même temps, «prend bien soin de contrebalancer l’entrée des Chinois dans une des entreprises phares de l’Hexagone».
Inquiétudes françaises, également, face à l’offensive des OGM. La contre-offensive hexagonale dans ce domaine reste incertaine, d’après les Echos, qui expliquent que la mise en culture du maïs transgénique de MonsantoMON810 va faire l’objet d’un nouvel arrêté d’interdiction - un «verrou bien fragile», toutefois, puisque les deux précédents arrêtés de ce type ont été annulés par Conseil d’Etat.
A la rubrique «ce qui finit dans l’assiette», le Parisien s’inquiète des moyens alloués aux contrôles sanitaires dans l’industrie alimentaire. Un an après l’affaire de la viande de cheval, le porc serait à son tour sur la sellette. Le journal rappelle que le faible nombre d’inspecteurs ne contribue pas à améliorer la sécurité alimentaire.
On termine cette revue de presse avec l’examen aujourd’hui à l’Assemblée nationale d’une proposition de résolution sur le transfert en métropole de mineurs venus de la Réunion, entre 1963 et 1982. Le but de ce texte, c’est de faire reconnaître «la responsabilité morale» de l’Etat dans ce placement / déplacement imaginé, rappelle la Croix, par Michel Debré, alors député de la Réunion. Au total, ce sont 1630 enfants qui ont été transférés par l’aide sociale à l’enfance, la DDASS, de la Réunion vers la métropole, pour être «sauvegardés», comme on disait à l’époque, de la pauvreté de leur île natale. L’historien Ivan Jablonka décrit ainsi ce que ces enfants ont traversé: «il ya bien eu une catastrophe humaine, et une dureté d’Etat accomplie avec un appareil d’Etat, ce qui est encore plus terrible».
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