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L'origine de l'ultimatum lancé aux touristes en Égypte reste floue

Le groupe djihadiste Sinaï Ansar Baït al Makdis, qui a revendiqué un attentat contre un bus de tourisme dans le Sinaï, aurait invité les touristes à fuir le pays d’ici au 20 février. L'origine de l'ultimatum reste cependant incertaine.

Deux jours après la revendication d’un attentat commis dimanche contre un bus de touristes près de la frontière israélo-égyptienne par Sinaï Ansar Baït al Makdis, la confusion règne autour des intentions du groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda.

Sur un compte Twitter affilié au mouvement, les touristes sont invités à quitter le pays "avant qu'il ne soit trop tard". Selon ce tweet, publié en anglais, ils ont jusqu’au 20 février pour évacuer le territoire égyptien.

Cet ultimatum n’a cependant pas été confirmé par Sinaï Ansar Baït al Makdis, qui a expliqué par le passé se refuser à communiquer via les réseaux sociaux. L’information a néanmoins été reprise par plusieurs sites djihadistes sur lequel le groupe est en revanche actif.

Une catastrophe potentielle pour le secteur touristique

En dépit du manque d’informations sur la véracité de cet ultimatum, les autorités s’inquiètent déjà de l’impact potentiellement dévastateur d’une telle annonce.

Sinaï Ansar Baït al Makdis, qui a publié un communiqué dans la foulée de l’attentat-suicide perpétré dimanche, a précisé qu’il ne s’agissait que d’une étape de "la guerre économique contre ce pouvoir traître qui [...] tue les innocents, détruit les maisons, pille les propriétés et rase les terres à la frontière avec l'ennemi sioniste".

Le document promettait d’ailleurs de nouvelles attaque contre les "intérêts économiques [du pouvoir égyptien] pour faire cesser ses actions contre les musulmans."

Avant la "révolution du Nil" de janvier-février 2011, le tourisme représentait plus de 10 % du PIB égyptien et fournissait de nombreux emplois à travers le pays.

Mais la chute de Moubarak et l’instabilité politique du pays ont, depuis, provoqué une baisse drastique du nombre de visiteurs, qui pourrait être accentué par ces nouvelles menaces.

Avec AFP et Reuters