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Convoqué lundi à la présidence de la République italienne, Matteo Renzi, chef du Parti démocrate, a été officiellement chargé par le président Giorgio Napolitano de former le nouveau gouvernement italien.

Matteo Renzi est "monté" au Quirinal, la colline romaine où se trouve la présidence de la République italienne, avec dix minutes d'avance, lundi 17 février en milieu de matinée. Le chef du Parti démocrate (PD), qui doit être nommé président du Conseil, a officiellement reçu la charge de former un nouveau gouvernement, dont il a probablement déjà proposé une ébauche de liste au président Giorgio Napolitano.

"Il a un besoin désespéré de figures d'excellence, si possible nouvelles. Mais suffisamment expérimentées pour ne pas devenir immédiatement esclaves de chefs de cabinets très expérimentés", relève un éditorialiste du "Corriere della Sera". Et la tâche n’est pas simple, même pour cet ambitieux de 39 ans, qui va devenir le plus jeune président du Conseil, après avoir été élu triomphalement à la tête du Parti démocrate en décembre dernier.

Angelino Alfano, un allié encombrant

Il se heurte déjà aux premiers obstacles, devant prendre en compte les exigences d'un allié encombrant au sein de la majorité gouvernementale, le Nouveau centre droit (NCD), d'Angelino Alfano, ex-dauphin de Silvio Berlusconi et vice-Premier ministre sortant.

"Nous sommes tout simplement indispensables pour la naissance de ce gouvernement. Si nous disons ‘non’ au gouvernement, celui-ci ne peut pas voir le jour", a souligné dimanche Angelino Alfano devant ses sympathisants. "Pour nous c'est une grande satisfaction, mais également une grande responsabilité, nous n'avons pas le droit à l'erreur", a-t-il souligné.

La veille, il avait déjà posé ses conditions pour soutenir le gouvernement de Matteo Renzi, exigeant que celui-ci ne soit pas déséquilibré vers la gauche.

"Énergie et enthousiasme"

Matteo Renzi a annoncé qu'il entamerait ses consultations politiques mardi et a exposé le
calendrier de son action : réforme électorale présentée d'ici la fin du mois, réforme du marché du travail en mars, de la fonction publique en avril et de la fiscalité en mai. Il a promis "énergie et enthousiasme" pour réformer l'Italie.

La tradition veut que le candidat choisi au poste de chef du gouvernement accepte "avec réserve" sa désignation puis, quand il a acquis la certitude d'avoir une équipe gouvernementale solide qui dispose de la majorité dans les deux chambres du parlement, il "lève la réserve".

Matteo Renzi pourrait présenter son gouvernement et prêter serment mercredi ou jeudi, avant de soumettre son programme devant le parlement et remporter le vote de confiance. Il a refusé pour l'instant de fournir des pistes sur la possible composition de son gouvernement. "Notre attention se porte sur le contenu, pas sur les autres questions", a-t-il déclaré à la presse. 

Avec AFP