À deux mois des élections générales irakiennes, le leader radical chiite irakien Moqtada al-Sadr a annoncé, dimanche 16 février, son retrait de la vie politique. 

"J'annonce que je n'interviens [plus] dans toutes les affaires politiques et qu'il n'y a plus de bloc qui nous représente à partir de maintenant au gouvernement ou au Parlement", a déclaré Sadr, par voie de communiqué, en faisant allusion à son courant sadriste. "J'annonce la fermeture de tous les bureaux liés aux activités politiques, sociales ou religieuses", précise le document.

Le choix de Moqtada Sadr a été motivé "par la préservation de la réputation honorable des deux martyrs de la famille Sadr", développe le communiqué. Une référence à son père et à un autre proche abattus sous le régime de Saddam Hussein.

Il explique par ailleurs que cette décision vise "à mettre fin à toutes les corruptions dans le passé et à toutes celles qui pourraient avoir lieu à l'avenir", qui pourraient entacher la réputation des Sadr.

Contacté par l’AFP, un responsable de son bureau a affirmé que personne n’était pour le moment en mesure d’évoquer cette "annonce surprise". Il a cependant estimé qu’il était peu probable que le chef chiite "puisse revenir sur cette décision très importante".

Moqtada Sadr est un farouche opposant de l’actuel Premier ministre chiite, Nouri al-Maliki, qu'il a notamment qualifié de "dictateur".

Avec AFP