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"C'est l'injustice qui nourrit Al-Qaida"

Presse internationale, jeudi 13 février 2014. Au menu de cette revue de presse, l’évasion de prisons irakiennes de centaines de djihadistes retournés au combat en Irak et en Syrie ; l’histoire d’un rebelle de Homs ; et la guerre fratricide entre Letta et Renzi en Italie.

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Au menu de la revue de presse internationale, cette enquête du International New York Times, sur l’évasion de djihadistes des prisons irakiennes, qui ont ensuite repris le combat, en Irak, mais aussi en Syrie.
D’après le journal, ils seraient plusieurs centaines à être parvenus à s’évader depuis le départ des troupes américaines en 2011 pour aller grossier les rangs d’Al Qaida et de l’Etat islamique en Irak et au Levant. L’EIIL aurait mis sur pied une opération baptisée «Briser les murs» entre juillet 2012 et juillet 2013, pour libérer des dizaines de prisonniers. Parmi les évadés, The International New York Times raconte l’histoire d’Abou Aicha, détenu à Abou Ghraib avant de s’évader avec d’autres codétenus en juillet dernier. Il est aujourd’hui à la tête d’un groupe lié à Al Qaida qui combat à Falloujah, dans l’ouest de l’Irak. Cet ancien mécanicien, qui dit avoir lutté au départ contre les Américains, d’y s’être «converti» à l’islamisme en prison, et assure que plusieurs de ses anciens codétenus sont partis, eux, combattre en Syrie. D’autres auraient choisi de retourner à la «vie civile», comme Ahmed, 31 ans, qui travaille comme agriculteur dans la province de Diyala. Il explique que c’est le gouvernement irakien actuel, à large composante chiite, qui pousse beaucoup de ses compatriotes sunnites à se radicaliser: «c’est l’injustice qui fait vivre Al Qaida».
Dans The Wall Street Journal, une autre histoire, celle de Baset Saroot, un jeune habitant de Homs qui a décidé de rester dans sa ville, malgré la possibilité d’être évacué lors du récent cessez-le-feu. C’est une histoire poignante que celle de ce jeune homme qui avait 19 ans quand la guerre a commencé, un gardien de but prometteur, qui avait décidé de se joindre aux marches pacifiques de mars 2011 avant de se radicaliser, en réaction à la répression brutale de Homs par le régime. «Il a été l’un des derniers à prendre les armes», relève le Wall Street Journal. Basset qui appelle à l’aide, depuis des mois, la communauté internationale.
«Sauvez les civils», c’est la supplique, aussi, du Guardian, qui plaide pour d’autres cessez-le-feu en Syrie, et pour une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU - une résolution a minima, purement humanitaire, demande The Guardian, en particulier à la Russie, toujours prompte à bloquer la moindre décision susceptible de modifier le rapport de forces.
Enfin en Italie, une guerre fratricide oppose actuellement  Enrico Letta à Matteo Renzi, le chef du Parti démocrate, auquel appartient aussi le Premier ministre, qui vient de faire savoir non, il n’a pas l’intention de démissionner, malgré les attaques de son camarade - à lire du côté de La Repubblica.
La Stampa raconte le culot de son adversaire, le jeune et très ambitieux maire de Florence, qui a multiplié les attaques contre Letta, critiquant sa lenteur et son manque de détermination. Une stratégie à la hussarde qui fait penser à celle que pratiquait en d’autres temps un certain Silvio Berlusconi, selon le journal.
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