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"L'Europe n'est pas un gruyère"

Presse internationale, Lundi 10 février 2014. Au menu de cette revue de presse, la visite d’Etat de François Hollande aux Etats-Unis, et le refus de la Suisse de devenir un pays d’ «immigration de masse».

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Au menu de la presse internationale, ce matin, le voyage de François Hollande aux Etats-Unis. Le président français qui signe ce matin une tribune avec Barack Obama, dans le Monde et The Washington Post.
C’est un texte dans lequel les deux présidents rappellent que depuis maintenant «plus de deux siècles», la France et les Etats-Unis «ont fait front pour défendre (leur) liberté commune», et «assument», à présent, «(leurs) responsabilités, non seulement l'un envers l'autre, mais envers un monde qui est plus sûr grâce à la pérennité (de leur) alliance réaffirmée» - une alliance qui serait à l’origine des avancées sur le dossier du nucléaire iranien, et qui trouverait en Afrique «son expression la plus visible», notamment au Mali, et en République centrafricaine - une déclaration d’amour mutuelle, qui fera peut-être oublier le lâchage sur la Syrie, le scandale des écoutes de la NSA et les couacs lors des discussions préliminaires avec l’Iran.
The International New York Times semble plutôt intéressé par la visite d’un président tout juste célibataire. Le journal revient notamment sur les difficultés protocolaires que représente le récent changement intervenu dans la vie conjugale de Hollande.
Outre ces questions métaphysiques, The International New York Times s’intéresse également à celles, plus triviales, qui concernent la stratégie française dans le monde. Le journal évoque un président, François Hollande, assez paradoxal, un chef d’Etat baptisé «flanby» et «capitaine de pédalo», mais qui a su imposer deux opérations militaires d’envergure, au Mali, puis en République centrafricaine. La France qui a en d’autres temps refusé de s’engager avec George W.Bush dans la «mésaventure» irakienne, ce qui a eu pour conséquence de susciter la confiance des Français en la capacité de leurs dirigeants à juger de ce qui constitue une bonne ou une mauvaise intervention. The International New York Times évoque ce que chacun attend de cette visite: pour Obama, il s’agit de prouver que les Etats-Unis gardent leur influence et leurs alliés européens, et pour Hollande, de démontrer que, malgré ses difficultés économiques, la France reste une grande puissance qui compte aux yeux de la première puissance mondiale.
En Suisse, les électeurs viennent de dire «oui» à une limitation de l’immigration, notamment européenne - un résultat qui aura de lourdes conséquences pour les relations de la Suisse avec l’Union européenne. Le sens de ce vote est résumé ainsi par le quotidien allemand Die Zeit: «Les Suisses disent «Fuck» à l’Europe» - détournement et reprise de la récente bourde d’une diplomate américaine à propos de la crise ukrainienne.
La Suisse qui va devoir payer le prix de cette décision, rappelle The Financial Times, qui cite la réaction de la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding: «nous respectons le vote démocratique des Suisses, mais les quatre libertés fondamentales que sont la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et de services, ne sont pas séparables. Le marché unique n’est pas un fromage suisse. On ne pas avoir un marché unique avec des trous à l’intérieur».
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