
Le président français se rend, lundi, en Virginie, où il doit symboliquement retrouver son homologue américain Barack Obama dans la résidence du francophile Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis.
Pour la toute première visite d’État d’un président français aux États-Unis depuis 1996, Paris et Washington ont soigné la symbolique. François Hollande et son homologue débuteront, lundi 10 février, leur entretien officiel sur le sol américain en Virginie, où se trouve la résidence du troisième président des États-Unis, le francophile Thomas Jefferson.
Le domaine de Monticello, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, est une ancienne plantation dont a hérité Thomas Jefferson. Il a été, durant sa carrière politique, une figure emblématique de l'indépendance américaine. Francophile convaincu, il a par ailleurs été ambassadeur à Paris de 1785 à 1789.
Ce lieu a été choisi, de l’aveu des deux parties, afin d’illustrer la relation bicentenaire qui lie les deux pays. Et le moyen qu’a choisi Washington pour s’y rendre, l'Air force One, veut montrer que Barack Obama souhaite tisser des liens privilégiés avec le président français.
Dans une tribune co-signée par les deux chefs d’État et publiée lundi par le journal "Le Monde", Paris et Washington se félicitent d’avoir fait "franchir un nouveau cap" à l'alliance franco-américaine.
"Enraciné dans une amitié de plus de deux siècles, notre partenariat toujours plus étroit constitue un modèle de coopération internationale", expliquent-ils, prenant pour exemple les positions communes sur le programme nucléaire iranien, le conflit syrien, la sécurité en Afrique ou la coopération économique.

Une première depuis 1996
"Pendant plus de deux siècles, nos deux peuples ont fait front pour défendre notre liberté commune. À présent, nous assumons, une fois encore, nos responsabilités, non seulement l'un envers l'autre, mais envers un monde qui est plus sûr grâce à la pérennité de notre alliance réaffirmée aujourd'hui", ajoute le texte.
Ni François Hollande, ni Barack Obama n’ont prévu de s’exprimer lundi. Le président français profitera de sa soirée pour dîner avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde et le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
Une conférence de presse commune sera organisée mardi, à midi, heure de l’Est, pour que les deux hommes puissent rendre publics leurs échanges de la veille.
Dans la foulée, le chef de l'État français déjeunera avec le vice-président Joe Biden et le secrétaire d’État John Kerry avant de dîner, en célibataire, à la Maison Blanche.
Mercredi, le président français poursuivra sa visite en compagnie d’industriels français avec lesquels il s’envolera pour San Francisco et la Sillicon Valley, avec l’objectif de tordre le cou à la réputation de la France, perçue par beaucoup comme un enfer fiscal et administratif.
François Hollande est le premier président français depuis Jacques Chirac, en 1996, à se voir accorder une visite d’État sur le sol américain.
Avec Reuters