Un travailleur suisse de la Croix-Rouge qui avait été enlevé en janvier sur l'île de Jolo par les islamistes philippins du groupe Abou Sayyaf a été libéré. Son collègue italien qui avait également été enlevé est toujours captif.
AFP - Un employé suisse du CICR, Andreas Notter, enlevé il y a trois mois dans le sud des Philippines par des rebelles islamistes, a été libéré sain et sauf, a annoncé samedi le ministre philippin de la Défense Gilbert Teodoro.
Andreas Notter a été libéré dans la ville d'Indanan, sur l'île de Jolo, dans le sud de l'archipel philippin, a indiqué M. Teodoro à une radio locale. Il se trouve actuellement sous la protection du gouverneur de la province de Jolo, Abdusakur Tan, a-t-il précisé.
Le Suisse avait été enlevé le 15 janvier par des rebelles islamistes philippins en compagnie de deux autres employés du Comité international de la Croix Rouge (CICR), l'Italien Eugenio Vagni et la Philippine Mary Jean Lacaba, alors qu'ils visitaient une prison sur l'île de Jolo.
Mary Jean Lacaba avait été libérée le 2 avril.
Le chef de la police locale, Julasirim Kasim, a indiqué ne pas disposer d'informations concernant le troisième otage, l'Italien Eugenio Vagni. Il n'a également pas précisé les circonstances de la libération d'Andreas Notter par les rebelles islamistes.
L'état d'urgence a été décrété le 31 mars sur Jolo, jour où expirait un ultimatum des rebelles du groupe islamiste Abou Sayyaf exigeant que l'armée leur cède le contrôle total de cette île peuplée en majorité de musulmans, faute de quoi ils menaçaient de décapiter l'un de leurs otages. L'armée philippine avait rejeté l'ultimatum.
Le groupe Abou Sayyaf, accusé par Manille et Washington de liens avec Al-Qaïda, est spécialisé dans les enlèvements avec demande de rançon, en particulier d'étrangers.
Les autorités philippines soupçonnent aussi le groupe de liens avec l'organisation islamiste régionale Jamaah Islamiyah (JI) accusée d'avoir fomenté l'attentat qui avait fait 202 morts sur l'île indonésienne de Bali en 2002.