Une étude, publiée vendredi, dévoile qu’un quart des hommes russes décède avant d’atteindre l’âge de 55 ans. Une mortalité précoce qui serait en grande partie due à la consommation d’alcool, et tout particulièrement de la vodka.
Près d'un Russe sur quatre meurt avant d’avoir atteint l’âge de 55 ans, révèle une étude publiée vendredi 31 janvier. Une hécatombe qui serait due, selon le document, à leur passion pour l’alcool et plus particulièrement pour la vodka.
L’enquête, réalisée avec le concours de plus de 150 000 personnes, a mis en lumière un taux de décès prématurés extrêmement élevé chez les hommes, qui consomment au moins trois bouteilles de vodka par semaine. Ce sondage, qui a été mené sur une décennie, a vu mourir 8 000 de ses sujets.
L’étude rapporte que les décès de ces buveurs invétérés sont essentiellement imputables à l’ingestion d’alcool frelaté, aux accidents, aux violences et aux suicides. Les maladies liées à la consommation d’alcool, comme les cancers de la gorge et du foie, la tuberculose, les pneumonies ou les hépatites ne sont pas en reste.
Hausse de la consommation après la chute du modèle communiste
"Le taux de décès des Russes a beaucoup fluctué au cours des 30 dernières années, les restrictions sur l'alcool et le climat social ayant beaucoup varié sous les présidences de Gorbatchev, Eltsine et Poutine. Et l'élément principal qui guide ces fluctuations, c'est la vodka", explique Richard Peto de l'Université d'Oxford, qui a contribué à ce projet de recherche.
En 1985, les restrictions instaurées par l’État ont permis de diminuer de 25 % la consommation d’alcool dans le pays. Le taux de décès a suivi une courbe similaire, avant de repartir à la hausse dès la chute du modèle communiste.
En 2006, la mise en place d’une nouvelle législation pour encadrer la vente d’alcool est parvenue à faire baisser la consommation d’environ un tiers chez ces hommes de moins de 55 ans.
Avec AFP