Quatre attentats ont frappé Le Caire vendredi, l'un devant le quartier général de la police, les trois autres près d'une station de métro, devant un commissariat et près d’un cinéma. Au moins six personnes ont été tuées.
À la veille de l'anniversaire de la révolution de 2011, Le Caire tremble sous les bombes. Une voiture piégée a d'abord explosé à 6h30 (heure locale), vendredi 24 janvier, devant le quartier général de la police dans le centre-ville du Caire, selon les autorités égyptiennes.
Au moins quatre personnes ont été tuées et plus de cinquante ont été blessées dans la très puissante explosion qui a dévasté la façade du bâtiment, rapporte le ministère de la Santé. Peu après l'aube vendredi, un homme a attendu que les policiers lèvent un barrage qui fermait l'accès de la rue menant au siège de la Direction de la police pour précipiter sa voiture bourrée d'explosifs contre la lourde grille fermant l'accès au bâtiment, selon le témoignage d'un policier à l'AFP. La télévision, citant des témoins, précise que des hommes armés ont ouvert le feu sur le bâtiment de la police. Par ailleurs, le ministre des Antiquités égyptiennes a indiqué que l'explosion avait causé de nombreux dégâts au musée d'Art islamique.
Vers 10h30, un engin artisanal de plus faible puissance a explosé près d'une station de métro dans le centre-ville, selon la télévision d'État égyptienne. La déflagration a causé la mort d’un policier et au moins une quinzaine de personnes ont été blessées. Selon des sources sécuritaires, un conducteur a jeté une grenade depuis sa voiture, alors qu'il passait à proximité de plusieurs véhicules des forces de l'ordre.
Mort d’une sixième personne
Trois quarts d'heure plus tard, une troisième bombe a explosé devant un commissariat. Cette attaque, qui a eu lieu dans l'ouest du Caire, sur la grande artère menant aux Pyramides de Guizeh, n'a pas fait de victime, a précisé à l'AFP Hani Abdellatif, porte-parole du ministère.
Dans le courant de l’après-midi, une autre bombe a explosé au Caire, cette fois à proximité d’un cinéma. L’engin, "rudimentaire" selon la police, a provoqué la mort d’une sixième personne.
Les attaques visant les forces de l'ordre se multiplient en Égypte depuis que l'armée a destitué, début juillet, le président islamiste Mohammed Morsi. Les plus meurtrières ont été revendiquées par un groupe jihadiste disant s'inspirer d'Al-Qaïda. Ces groupes accusent les nouvelles autorités dirigées de facto par les militaires de réprimer dans le sang les partisans de Mohamed Morsi.
Ce nouvel incident intervient à la veille de l'anniversaire du début de la révolte en 2011 qui a mené à la chute de l'ancien dictateur Hosni Moubarak.
Avec AFP et Reuters