
Le chef des Brigades Abdallah Azzam a été arrêté par l'armée libanaise, a annoncé, mercredi, le ministre de la Défense. Ce groupe djihadiste lié à Al-Qaïda avait notamment revendiqué l'attentat devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth le 19 novembre.
C’est un personnage-clé qui a été arrêté par les services de renseignement de l'armée libanaise. Le chef des Brigades Abdallah Azzam, groupe djihadiste lié à Al-Qaïda, qui avait notamment revendiqué un attentat devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth le 19 novembre, a été capturé par l'armée libanaise, a annoncé, mercredi 1er janvier, le ministre libanais de la Défense Fayez Ghosn.
Maged al-Maged, surnommé "l’émir", est un ressortissant saoudien né en 1973, qui "était recherché par les autorités libanaises", a affirmé le ministre. L’homme est actuellement interrogé dans le plus grand secret", a-t-il précisé le ministre, sans en préciser davantage. D’ailleurs, ni les circonstances, ni la date de son arrestation n'ont été dévoilées. Selon Selim El-Meddeb, correspondant FRANCE 24 à Beyrouth, Maged al-Maged était le mentor d'Oussama Ben Laden et le co-fondateur d'Al-Qaïda.
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Condamné par contumace
En 2009, la justice libanaise avait condamné par contumace Maged al-Maged à la prison à vie pour appartenance à Fatah al-Islam. Ce groupe djihadiste, créé en 2009, figure sur la liste américaine des "organisations terroristes" et avait revendiqué dans le passé des tirs de roquettes sur le nord d'Israël à partir du Liban. D'après le département d'État, ce groupe opère à la fois au Liban et dans la Péninsule arabique.
Inspiré idéologiquement par Al-Qaïda, ce groupuscule s'était engagé en 2007 dans des combats contre l'armée dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, au prix de plus de 400 morts, dont 168 soldats.
Après la bataille de Nahr al-Bared, plusieurs membres de ce groupe s'étaient réfugiés à Aïn Héloué, le plus grand camp palestinien au Liban considéré comme une poudrière en raison de la présence de groupuscules islamistes extrémistes.
Le responsable avait alors prévenu que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah chiite libanais, allié de Damas et de Téhéran, continuerait de combattre les rebelles en Syrie aux côtés de Bachar al-Assad.
Avec AFP