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Le président américain Barack Obama a signé, jeudi, l'accord budgétaire sur deux ans, conclu mi-décembre au Congrès entre élus démocrates et républicains, ainsi que la loi sur la défense.
Le président américain Barack Obama a signé, jeudi 26 décembre, le compromis budgétaire sur deux ans entériné mi-décembre au Congrès et la grande loi anuelle sur la défense.
Ce compromis bipartisan fixe le cadre des dépenses pour 2014 et 2015 et assouplit le mécanisme des coupes automatiques dans les dépenses publiques. Il réduit en outre le risque d'un nouveau "shutdown", synonyme d’une paralysie partielle des administrations fédérales, comme ce fût le cas en octobre.
Grâce à l'annulation partielle de cette austérité, les dépenses fédérales, après deux années de baisse historique, devraient repartir à la hausse en 2014, passant de 967 milliards de dollars pour 2013 à 1 012 milliards en 2014 et 1 014 milliards en 2015.
Le plafond de la dette publique en suspens
Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, augmenteront légèrement. Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances mais les impôts n'ont pas été augmentés, conformément à leur promesse. Quant aux grandes réformes de l'État-providence - retraite, santé, aides sociales - ou du code fiscal, elles sont reportées sine die.
L'accord bipartisan n'a toutefois pas réglé la question cruciale du relèvement du plafond de la dette publique, actuellement fixé à 16 700 milliards de dollars. L'administration Obama a averti le Congrès que l'État fédéral pourrait, dès février, ne plus être en mesure de lever de nouveaux emprunts si les parlementaires ne relevaient pas ce plafond.
Selon le communiqué de la Maison blanche, le président a en outre promulgué la grande loi annuelle sur la défense, qui avait elle aussi été approuvée par le Congrès à la suite d'un compromis entre démocrates et républicains. Elle assouplit notamment les restrictions sur le transfèrement à l'étranger des détenus de Guantanamo, où 148 personnes de différentes nationalités restent incarcérées depuis plusieurs années pour certaines, sans avoir été jugées.
Avec AFP et Reuters