
Presse internationale, Lundi 23 décembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, la libération d’une membre des Pussy Riot et de Mikhaïl Khodorkovski, le Premier ministre turc sous pression, et un très vilain tweet.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la libération de Mikhaïl Khodorkovski, qui a précédé de deux jours celle, ce matin, de Maria Aliokhina, la membre du groupe Pussy Riot.
L’opposant au Kremlin s’est exprimé hier pour la première fois, lors d’une conférence de presse à Berlin. S’il a dit qu’il ne reviendrait ni en politique ni dans le milieu des affaires, l’ex-oligarque a toutefois expliqué qu’il souhaitait poursuivre son engagement, désormais en faveur des prisonniers politiques russes - à lire dans The Independent: «Il y a d’autres prisonniers politiques en Russie. Il ne faut pas que je devienne un symbole de la fin de l’emprisonnement politique. Il faut continuer nos efforts et veiller à ce qu’il n’y ait plus de prisonniers politiques en Russie et ailleurs. J’espère que les Occidentaux se souviendront que je ne suis pas le dernier prisonnier politique en Russie».
Khodorkovski qui prend bien garde, toutefois, de marteler que non, il ne défiera pas, à l’avenir, le pouvoir de Poutine - à lire à la Une du Financial Times.
Le président russe a pris tout le monde de court en graciant son opposant en même temps que 25000 autres prisonniers russes. Si tout le monde s’attendait à la libération des membres de Greenpeace et à celle des membres des Pussy Riot, rien, en revanche, ne laissait escompter une telle magnanimité à l’égard de l’ex-oligarque. The Moscow Times évoque un pardon qui fait penser à une opération des forces spéciales russes, une décision dont même les membres du cercle le plus rapproché de Poutine n’auraient pas été informés. Le journal parle d’un geste réalisé sous la pression de pays occidentaux de plus en plus «irrités» par Poutine.
En Turquie, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan menace de «casser les bras» à ses adversaires politiques s'ils utilisent le scandale de corruption en cours pour saper son pouvoir. Hier, à Istanbul, la police anti-émeutes a réprimé la dizaine de milliers de manifestants qui entendaient dénoncer les projets immobiliers pharaoniques du gouvernement et reprenaient les accusations de corruption qui le visent depuis qu’a été révélée une vaste affaire de corruption qui a débouché sur l’inculpation de 24 personnes, dont les fils du ministre de l'Intérieur et du ministre de l'Economie, ainsi que le PDG de la banque publique Halkbank - chez qui la police a saisi 4,5 millions de dollars cachés dans des boites à chaussures. C’est cette tempête politico-financière qu’évoque le journal turc Hurryiet, en la mettant en parallèle avec les procès qui ont lieu actuellement des manifestants du parc Gezi et de la place Taksim. Ces militants encourent des peines extrêmement lourdes. Le journal cite l’exemple d’un garçon de 13 ans qui risque 6 ans de prison pour avoir tagué «gouvernement démission» et «mort au fascisme».
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