Au menu de la presse internationale, le vote, hier, par la Douma russe d’une loi d'amnistie, qui pourrait bénéficier aux membres des Pussy Riot et de Greenpeace, mais pas à Mikhaïl Khodorkovski.

C’est une loi qui a été adoptée pour les peines inférieures à 5 ans de détention, qui ne devrait concerner que 25.000 détenus sur plus de 700.000, et qui se révèle beaucoup plus restrictive que ce qui avait été proposé par le Conseil russe des droits de l'Homme auprès du président Poutine. Trop restrictive pour les défenseurs des droits de l'Homme, qui parlent d’une «farce», rapporte The Moscow Times, en  expliquant que cette amnistie devrait être appliquée aux membres de Greenpeace arrêtés en septembre. Amnistie possible, aussi, pour les deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, qui purgent une peine de deux ans de détention pour avoir chanté en février 2012 une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. Pas d’amnistie, en vue, en revanche, pour l'ex-magnat du pétrole et critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski, alors qu’il est libérable sur le papier l'année prochaine, après avoir déjà purgé dix ans de prison pour escroquerie et fraude fiscale.

La magnanimité de Poutine aurait pour but de faire baisser la pression à l’approche des Jeux de Sotchi. The Guardian relève que l’initiative coïncide avec les 20 ans de la Constitution russe, mais qu’elle tombe aussi à pic, à un moment où les appels à boycotter Sotchi se multiplient.

Quand Poutine s’efforce in extremis de redorer son image, mais pas seulement - à voir du côté du Independent, qui raconte que cette affaire permet au président russe de faire la démonstration à la fois de son pouvoir et de sa bonté, mais qu’elle lui permet également de couper l’herbe sous le pied à ses opposants intérieurs.

L’image de Vladimir Poutine a été beaucoup abîmée par son soutien indéfectible au régime de Bachar El Assad, dont la brutalité s’est décuplée ces derniers jours. Libération rappelle toutefois que le régime n’a pas le monopole de la barbarie, devenue aussi le fait des djihadistes, et évoque un pays livré à lui-même, et une révolution «trahie». Dans une interview, Jean-Pierre Filiu explique deux choses: la première, c’est que Bachar El Assad a et avait tout intérêt à se laisser «djihadiser» la révolution pour mieux la décrédibiliser et se renforcer à son détriment. La deuxième, c’est que cette situation est tout autant le résultat «accablant» de la passivité occidentale, que de l’incapacité de la résistance à s’unir.

La presse internationale revient également sur la décision de la Chine de construire une 4^ème base dans l'Antarctique. L’annonce de la création de cette nouvelle  station de recherche, baptisée Taishan, intervient à peine un mois après que des négociations internationales sur la création de sanctuaires marins en Antarctique ont échoué, à cause, justement de l’opposition de la Chine et de la Russie. La Chine qui cherche également à s’implanter de l’autre côté du globe, en Arctique, dont elle convoite, et elle n’est pas la seule, puisque le Canada aussi est sur les rangs, les réserves d’hydrocarbures - à voir avec un dessin du China Daily.

On termine cette revue de presse internationale avec une info dénichée sur Slate: d’après une étude, une jeune fille américaine sur 200 serait persuadée d’être tombée enceinte sans avoir perdu sa virginité.

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