
Suite à des informations de la presse turque faisant état de livraisons d'armes vers la Syrie, les autorités d'Ankara ont formulé un démenti. Elles affirment qu'il ne s'agit que de "fusils de chasse" et de "pistolets à air comprimé".
"Nous n’exportons que des fusils de chasse et des pistolets à air comprimé". C’est par ces mots que le ministre de défense turque Ismet Yilmaz a démenti, mardi 17 décembre, toutes livraisons d’armes aux rebelles syriens.
"Aucune arme de guerre n’a été exporté en Syrie. En 2013, aucun pistolet n’a quitté la Turquie pour la Syrie", a-t-il insisté lors d’un débat sur le budget 2014 au Parlement.
La veille, le journal turc "Hurryiet" avait pourtant affirmé dans ses pages avoir la preuve que Ankara, qui soutient l’opposition syrienne, avait livré 47 tonnes d’armes et de munitions depuis le mois de juin aux combattants hostiles au régime de Bachar al-Assad. En s’appuyant sur des statistiques tirées de la base de données des Nations unies sur le commerce des marchandises (Comtrade) et de l'Institut turc des statistiques (Tüik), le quotidien avait précisé que pour le seul mois de septembre, 29 tonnes d’équipements militaires ont été fournis à des groupes hostiles à Damas.
Comme le rappelle le journal "Hurryiet", des sources de l’opposition avaient également affirmé en août dernier que 400 tonnes d’armes leur étaient parvenus depuis la Turquie pour renforcer leurs forces.
Malgré ces nombreuses informations, le gouvernement turc est resté ferme sur ses positions et a toujours démenti toute livraison d'armes aux rebelles syriens. Le pays abrite sur son sol plus de 600 000 déplacés qui ont fui la guerre civile en Syrie.