
La France a rendu hommage aux deux soldats français tués à Bangui. Le président François Hollande a assuré que la France se retirerait de Centrafrique lorsque les troupes de l'ONU pourront assurer la sécurité.
Un hommage a été rendu lundi 16 décembre, aux deux soldats tués en Centrafrique une semaine auparavant, le 9 décembre. La cérémonie s'est déroulée en présence de François Hollande, dans la Cour d'honneur des Invalides à Paris.
Devant les deux cercueils recouverts du drapeau tricolore, le président français a déclaré que "l'honneur de la France" était de "s'engager" et "sans la moindre hésitation" pour mettre fin à "des crimes contre l'humanité". Les forces françaises n'ont cependant "pas vocation à rester durablement en Centrafrique", a-t-il réaffirmé.
"[...] lorsque la force africaine aura atteint une taille et une capacité suffisante, alors nous pourrons nous retirer", a dit le chef de l'État. L'opération Sangaris a vocation à durer six mois mais François Hollande a indiqué que les troupes françaises resteraient jusqu'à ce que les troupes africaines mandatées par l'ONU, qui doivent atteindre 6 000 hommes, puissent assurer la sécurité.
Bilan positif de l'intervention
Le président français a par ailleurs estimé que l'opération Sangaris, lancée il y a dix jours, est parvenue à éviter la poursuite de massacres et à prévenir un embrasement régional sur fond de tensions entre chrétiens et musulmans. "En cinq jours, ils (y) sont parvenus au-delà même de ce que nous pouvions espérer", a-t-il affirmé.
Les soldats de 1ère classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Castres, âgés respectivement de 23 et 22 ans, avaient été pris dans un accrochage à proximité de l'aéroport de Bangui, quatre jours après le début de l'opération militaire française Sangaris.
Le chef de l'État s'est recueilli mardi dernier devant leur dépouille, lors de sa visite dans la capitale centrafricaine.
Avec AFP