Le vice-Premier ministre ukrainien, Serhiy Arbuzov, a affirmé jeudi que son pays signerait "bientôt" un accord d'association et de libre-échange avec l'UE. Cette dernière a proposé de préparer une feuille de route pour en prévoir la mise en œuvre.
L'Union européenne a proposé, jeudi 12 décembre, à l'Ukraine de préparer une feuille de route pour la mise en œuvre de l'accord d'association, à condition que Kiev s'engage "clairement" à le signer.
"Sur la base d'un engagement clair de l'Ukraine de signer cet accord, nous préparerons une feuille de route" pour sa mise en œuvre, a déclaré le commissaire européen chargé de la Politique de voisinage, Stefan Füle, à l'issue d'une longue rencontre à Bruxelles avec le vice-Premier ministre ukrainien, Serhiy Arbuzov. Ce dernier a affirmé à l'issue de la rencontre que son pays signerait "bientôt" un accord d'association et de libre-échange avec l'UE.
Stefan Füle s'est dit prêt à examiner "en profondeur" toutes les questions liées à cette mise en œuvre, dénonçant les "exagérations" qui circulent quant au coût d'un accord d'association pour l'économie ukrainienne. Il a jugé "important de regarder sobrement les bénéfices à long terme, et de ne pas considérer "l'accord "comme un coût [...] Nous devons nous entendre sur les chiffres", a-t-il insisté.
Aider l'Ukraine à conclure un accord avec le FMI
Le commissaire européen chargé de la Politique de voisinage a aussi confirmé que l'UE souhaitait continuer à aider l'Ukraine, en grande difficulté financière, à conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). "Nous allons nous concentrer sur les besoins financiers immédiats de l'Ukraine afin d'aider le FMI et ce pays à trouver un accord".
Il a rappelé que l'aide à ce pays, dont l'Union européenne est le premier pourvoyeur, ne pouvait qu'augmenter dans le cadre de l'accord d'association, auquel est attaché un vaste accord de libre-échange. Il a promis que le soutien financier de l'UE serait "à la hauteur des ambitions" de l'Ukraine.
Mais il s'est refusé à fournir des chiffres, alors que le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov avait demandé mercredi à l'UE une aide de 20 milliards d'euros.
Sous la pression de la Russie, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch avait renoncé fin novembre à signer l'accord d'association négocié pendant des années avec les Européens, déclenchant un mouvement de contestation de grande ampleur, le plus important depuis la "révolution orange" de fin 2004.
Avec dépêches (AFP)