logo

Reportage : avec les militaires français à Bangui

Les troupes françaises ont entamé le désarmement des milices à Bangui, mais ne peuvent toutefois pas intervenir. Les envoyés spéciaux de FRANCE 24 Matthieu Mabin et Alexander Turnbull les ont suivis. Reportage.

Les soldats français de l'opération Sangaris ont commencé, lundi 9 décembre, à désarmer les miliciens musulmans et chrétiens à Bangui, la capitale centrafricaine, où des affrontements ont fait plus de 450 morts depuis jeudi dernier.

Avec le feu vert de l'Onu, la France a porté durant le week-end à 1 600 hommes ses

it
"Les scènes de pillage sont assez courantes."
Reportage : avec les militaires français à Bangui

effectifs en Centrafrique pour mettre fin aux affrontements interreligieux et prêter main forte à la force de paix africaine sur place. Cette force africaine doit être elle-même augmenter ses troupes de 2 500 à 6 000 hommes.

Mais les soldats français ne peuvent intervenir dans les combats. Ils ne bénéficient pas de l'équipement nécessaire pour de telles situations de maintien de l'ordre. Leur mission : le désarmement des milices, mais aussi l'assistance aux blessés.

72 000 déplacés

À Paris, l'état-major des forces armées françaises a fait savoir que les opérations de désarmement des milices se passaient globalement bien.

Washington met à disposition des avions de transport

Les Etats-Unis vont mettre à disposition de la Misca, la force africaine en Centrafrique, des appareils de transport C-17 pour convoyer des troupes africaines en Centrafrique à la suite d'une demande d'assistance de la France, a indiqué lundi le Pentagone.

L'arrivée des soldats français a été accueillie avec soulagement par la majorité de la population de la capitale. Alors que la ville était survolée par des avions et des hélicoptères français, les habitants, cloîtrés chez eux depuis plusieurs jours, sont sortis dans les rues et des magasins ont commencé à rouvrir.

Les Nations unies ont fait état de 72 000 personnes déplacées, dont certaines ont trouvé refuge près de l'aéroport où sont basés les soldats français et africains.

Avec dépêches REUTERS