Dans la capitale ukrainienne, les opposants au président Viktor Ianoukovitch continuent d'occuper une partie du centre-ville grâce une organisation bien rodée. Reportage dans leur quartier général, à Kiev.
Après deux semaines de manifestations contre le gouvernement en place, l'opposition ukrainienne n'entend pas relâcher la pression. Les contestataires s'insurgent contre la suspension par le pouvoir du processus d'association avec l'Union européenne, au profit de la coopération avec la Russie. Étudiants, militants ou même entreprises, ils assurent une mobilisation permanente sur la place de l'Indépendance, devenue leur point de ralliement, comme en 2004 lors de la révolution orange.
Dans le quartier général de l'opposition, situé devant la maison des syndicats, des bénévoles offrent assistance à ceux qui sont venus de province et proposent également une douche, un lit, du thé pendant que d'autres collectent les dons de sympathisants.
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"La démission du gouvernement est inévitable"
Dans la cuisine, une armée de bénévoles prépare des centaines de sandwichs ainsi que des boissons chaudes. "Au rez-de-chaussée, tout est fait pour rendre vivable le siège au coeur de la capitale ukrainienne", raconte Ludmila, l'une des bénévoles. "Pendant ce temps, à l'étage, les politiques parlent aux médias du monde entier".
Tous réclament la chute de Viktor Ianoukovitch. Malgré l'absence d'une stratégie claire, la confiance semble de mise. "La démission du gouvernement est irréversible, c'est comme de l'eau qui s'écoule d'une montagne, il n'y a aucun moyen de la faire remonter, commente Andriy Shevchenko, député de l'oppositon, qui affirme que le gouvernement a connu ses premières défections. "Je suis certain que ça va continuer", ajoute-t-il.