L’équipe de France a hérité du groupe présumé le plus "facile" de la Coupe du monde 2014. Les Bleus se retrouvent avec la Suisse, l’Équateur et le Honduras. Prudence toutefois, car la France n’a pas toujours réussi à profiter d’un tirage favorable.
Depuis 1998, l'équipe de France de football a toujours eu de la chance lors du tirage au sort de la Coupe du monde. Sur les quinze adversaires hérités dans les groupes lors des cinq dernières phases finales, les plus dangereux sur le papier ont ainsi été la Suisse en 2006 (et en 2014) ou l'Uruguay en 2010. Rien de bien terrifiant donc.
Sauf qu'en 2002, en Corée du Sud (avec le Sénégal, l’Uruguay et le Danemark) et en 2010 en Afrique du Sud (avec l’Uruguay, le Mexique et le pays hôte), les Bleus ont réussi la "prouesse" de se faire éliminer dès le premier tour, tandis qu'en 2006, la qualification pour les huitièmes de finale a été obtenue à l'arraché lors du dernier match face au Togo. Alors le tirage au sort qui s’est déroulé vendredi à Costa do Sauipe, près de Salvador de Bahia, doit être abordé très prudemment par l’équipe de Didier Deschamps.
Suisse, Honduras et Équateur pour les Bleus
Les Bleus débuteront leur Coupe du monde le dimanche 15 juin, à Porto Alegre, contre le Honduras (41e nation au classement Fifa) avant d'affronter la Suisse (8e) le vendredi 20 juin à Salvador, et enfin l'Équateur (23e) le mercredi 25 juin à Rio de Janeiro.
"Cela aurait pu être plus compliqué", a justement reconnu Didier Deschamps après le tirage au sort. "On va rencontrer deux équipes qu’on connaît moins (l’Équateur et le Honduras). Évidemment, cela aura une influence sur nos prochains adversaires dans les matches amicaux où on jouera certainement une équipe sud-américaine."
"Au-delà des adversaires, on ne joue pas dans les villes tout au nord, avec des distances importantes, beaucoup d’humidité", a poursuivi le champion du monde 98. "On reste dans le camp de base qu’on avait prévu", à Ribeirao Preto, à un peu plus de 300 km de Sao Paulo. Au total, l’équipe de France va devoir parcourir 4 739 km lors de la phase de groupes. Un total qui peut paraître élevé, mais qui se situe dans la moyenne de ce mondial disputé au Brésil, un pays qui fait 15 fois la superficie de la France.
itUn éventuel France - Nigeria en huitièmes
Les Bleus, moins bien classés en Europe en octobre, auraient pu avoir moins de chance. Mais la formule originale retenue par la Fifa pour le tirage au sort avait préservé leurs intérêts. Finalement placée dans le groupe E, la France ne trouvera pas de favoris sur sa route avant au moins les huitièmes de finale, si elle se qualifie. Dans ce cas de figure, et si elle évite l’Argentine, elle aura face à elle une des trois autres équipes du groupe F, à savoir la Bosnie-Herzégovine, l’Iran ou le Nigeria, le champion d’Afrique.
"Honnêtement, vu les poules qu’il y a, on s’en sort quand même pas trop mal, il faut être sincère", a déclaré le milieu de terrain de Lille et de l’équipe de France, Rio Mavuba, sur la chaîne TMC. "Après, nos expériences passées contre des équipes supposées plus faibles, il faudra faire attention. Maintenant, on fait figure de favori dans ce groupe, il va falloir assumer ce statut là. En France, on est toujours plus fort quand on est dos au mur."