Presse française, jeudi 28 novembre. Au menu de la presse française ce matin, la polémique sur la retraite-chapeau de 21 millions d’euros accordée à Philippe Varin, le patron de PSA, qui a annoncé y renoncer. Une polémique qui alimente la colère d’une France "qui doute" déjà beaucoup.
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Au menu de la presse française, ce matin, la polémique à propos de la retraite-chapeau accordée au patron de PSA : 21 millions d’euros, auxquels Philippe Varin a finalement renoncé, face au tollé général.
20 minutes évoque une "prime à la casse" accordée à celui-là même qui annonçait il y a peu des centaines de suppressions de postes, et demandait aux salariés épargnés, des efforts considérables pour sauver PSA. Le groupe va mal : en trois ans, Peugeot a supprimé 11000 postes et vu le cours de son action divisé par trois.
En quelques heures, le patron du constructeur automobile a été contraint de manger son chapeau: Philippe Varin, "l’homme qui ne vaut plus 21 millions", titre le Parisien: "l’affaire Varin montre que l’avidité et le suivisme continuent de régner dans les comités de rémunération", "malgré tous les discours de responsabilités".
Pour l’Opinion, la retraite qui a été accordée initialement à Philippe Varin n’était pourtant "ni exorbitante ni secrète". Le journal dit voir dans cette polémique le signe d’une "hypocrisie" : "on ne convainc pas quelqu’un de prendre un poste aussi exposé, un emploi aussi éjectable, une mission aussi écrasante, une exposition aussi mondiale sans rémunération à la hauteur du risque".
Philippe Varin n’est pas le seul à avoir suscité l’indignation générale après l’annonce du prix de son départ. The Huffington Post revient sur la longue liste des scandales liés à ces fameux "packages" en or massif. Le renoncement record en la matière serait détenu par Daniel Vasella, l’ex-patron de Novartis, qui a été obligé de renoncer cette année-même à 58 millions d’euros promis par le groupe pharmaceutique. Il ne touchera finalement que 3,25 malheureux millions d’euros.
"Le patron de PSA contraint de renoncer à sa retraite chapeau", titrent les Echos, qui reviennent également sur l’accord conclu hier en Allemagne entre la CDU et le SPD pour former un gouvernement. Quand "Merkel pactise avec la gauche pour gouverner l’Allemagne", ou les vertus de la culture du compromis allemande, qui va déboucher sur l’instauration d’un salaire minimum, notamment.
Un bel exemple d’union nationale qui donne des idées au Figaro : "Et si la France s’inspirait de l’Allemagne ?", propose le journal, qui explique que l’idée ne séduit toutefois pas grand monde, ni à gauche, ni à droite, où l’on pointe du doigt le risque de voir l’extrême-droite en profiter pour se poser en seul recours.
Pas d’union sacrée en France, donc, et surtout pas sur la question fiscale, qui continue de diviser profondément la classe politique. Elle divise la majorité elle-même, en ce moment en pleine débat fiscal. L’Humanité dénonce notamment la hausse annoncée de la TVA, qui touchera davantage les plus pauvres.
21 millions d’euros pour Philippe Varin, des efforts toujours plus conséquents demandés au nom de l’austérité - voilà qui pose le paysage du voyage proposé par Libération, un "voyage dans une France qui doute", où les jeunes, les artisans, les entrepreneurs disent leur désarroi et de leur colère envers les politiques.
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