L'avion ramenant de Budapest la petite Élise - fillette franco-russe enlevée par sa mère le 20 mars dans le sud de la France - et son père s'est posé vers midi à Paris avant d'arriver à Lyon vers 14h30.
AFP - Elise, fillette franco-russe enlevée par sa mère le 20 mars dans le sud de la France et retrouvée ce week-end en Hongrie, et son père embarquaient mardi matin à l'aéroport de Budapest en direction de Paris-Roissy, a constaté sur place un photographe de l'AFP.
Ils ont enregistré sur un vol à direction de l'aéroport de Paris-CDG, dont le départ était prévu à 07H40 GMT. L'avion de la compagnie hongroise Malev doit se poser à 10H00 GMT à Roissy et débarquer ses passagers au terminal 2D.
La décision des autorités hongroises de renvoyer en France avec son père Elise, enlevée par sa mère russe et retrouvée en Hongrie, est "précipitée", a estimé mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le père d'Elise, Jean-Michel André, avait récupéré sa fille lundi en Hongrie après l'arrestation de la mère à la frontière entre la Hongrie et l'Ukraine dimanche.
La petite fille est déchirée depuis deux ans entre son père français et sa mère russe, Irina Belenkaya, en instance de divorce. Elle avait été emmenée en Russie par sa mère en 2007 après la séparation du couple, puis ramenée par son père en France, à Arles où il réside, à l'automne 2008.
Les deux parents ont obtenu, chacun dans leur pays respectif, la garde de l'enfant et sont poursuivis, pour la mère en France, et pour le père en Russie.
Jean-Michel André a accusé sa femme de l'enlèvement fin mars, affirmant l'avoir vue vêtue de noir et coiffée d'une perruque, s'enfuir en voiture avec Elise et deux hommes habillés en agent de sécurité qui venaient de le rouer de coups.
Irina Belenkaya doit être transférée ce mardi à Budapest, où un tribunal doit décider de son sort d'ici mercredi, a indiqué à l'AFP Gergely Fulop, un porte-parole de la police.
Irina Belenkaya fait l'objet en France d'une information judiciaire pour "soustraction de mineur par ascendant" et "complicité de violences volontaires". Deux mandats d'arrêt européens ont été émis par la justice française contre elle.