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Décès de Georges Lautner, le réalisateur des "Tontons Flingueurs"

Georges Lautner est mort vendredi à 87 ans. Ce réalisateur à succès, père des "Tontons Flingueurs", a travaillé avec les plus grands du cinéma français, de Michel Audiard à Jean-Paul Belmondo en passant par Jean Yanne.

Il s'est éteint à l'âge de 87 ans. Georges Lautner, cinéaste populaire et prolifique, réalisateur du film culte "Les Tontons flingueurs" et de nombreux succès de Jean-Paul Belmondo, est mort, vendredi 22 novembre, des suites d'une longue maladie.

Avec une quarantaine de films à son actif en soixante ans de carrière, des "Barbouzes" à "Flic ou voyou", en passant par le "Le Professionnel", Georges Lautner a tourné avec les plus grands : Jean-Paul Belmondo, à qui il donna quelques uns de ses plus beaux triomphes, Bernard Blier, Alain Delon, Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Darc...

Né à Nice le 24 janvier 1926, Georges Lautner avait découvert dès l'enfance l'univers des salles obscures grâce à sa mère, la comédienne Renée Saint-Cyr, qui apparaîtra plus tard dans plusieurs de ses films. Il entame des études de droit avant de faire ses premiers pas dans le cinéma à partir de 1949, en tant qu'assistant réalisateur.

Succès d'audience

Il signe son premier film en 1958, "La Môme aux boutons". Puis, en 1960, il réalise "Marche ou crève", avec Bernard Blier, marquant le début d'une longue collaboration avec l'acteur.

En 1961, il rencontre le succès populaire avec "Le Monocle noir", comédie policière qui permet à Paul Meurisse de briller en agent secret français. Deux ans plus tard, Georges Lautner connaît la consécration avec "Les Tontons flingueurs", comédie portée par les répliques cultes du dialoguiste Michel Audiard.

Extrait des "Tontons Flingueurs"

Succès d'audience garanti à chacun de ses passages à la télévision, le film avec Bernard Blier, Lino Ventura, Francis Blanche, Jean Lefebvre ou encore Robert Dalban, fêtera mercredi les 50 ans de sa sortie en salles. "Je n'ai jamais compris le miracle des 'Tontons flingueurs' à travers les âges", déclarait le cinéaste, qui s'agaçait de ce succès, en raison d'autres ambitions.

Gros plans et montage serré

Adepte des gros plans, Georges Lautner savait aussi donner du rythme à ses films grâce à un montage serré. "Michel Audiard disait de lui qu'il était le roi des monteurs", se souvient Rémy Julienne, qui a effectué les cascades sur un grand nombre de ses films. "Il avait la science du cinéma populaire".

Après les "Tontons", le duo Lautner/Audiard enchaîne ensuite les succès d'audience, entre comédies, gangsters franchouillards et polars, où apparaissent tour à tour Lino Ventura, Jean Lefebvre, Francis Blanche ou encore Mireille Darc : "Les Barbouzes" (1964), "Ne nous fâchons pas" (1966), "La valise" (1973)...

À la fin des années 1970, Georges Lautner réalise deux films plus sombres avec Alain Delon ["Les seins de glace" et "Mort d'un pourri"] avant de faire tourner celui qui deviendra son grand ami, Jean-Paul Belmondo. "Flic ou voyou" (1978), "Le guignolo" (1980), "Le professionnel" (1981), immense succès commercial au thème musical signé Ennio Morricone, ou encore "Joyeuses Pâques".

Dans les années 1980, le succès se fait plus rare, même s'il rencontre encore le public en 1986 grâce à "La Maison assassinée" avec Patrick Bruel. En 1992, c'est "Bebel" qui incarnera le héros du dernier film de Georges Lautner, "L'Inconnu dans la maison".

Avec AFP