La police britannique annonce que trois femmes ont été récemment libérées d’une maison à Londres, où elles ont, selon leurs dires, été séquestrées pendant plus de trente ans par un couple, aujourd’hui sexagénaire. Une enquête a été ouverte.
La police britannique a annoncé, jeudi 21 novembre, avoir libéré fin octobre trois femmes affirmant avoir été retenues contre leur gré pendant plus de trente ans dans une maison à Londres. Leur libération a pu être orchestrée après que la police a été alertée par une association de lutte contre l'esclavage et les mariages forcés. Les suspects, un homme et une femme âgés tous deux de 67 ans, ont été arrêtés.
Les trois femmes sont une Malaisienne âgée de 69 ans, une Irlandaise de 57 ans et une Britannique de 30 ans. "Toutes les trois étaient extrêmement traumatisées et ont été emmenées dans un endroit sûr où elles se trouvent toujours", a indiqué un communiqué de la police.
Pas de violences sexuelles, mais des préjudices physiques
"Les dames étaient totalement terrifiées par ces gens", a déclaré Aneeta Prem, fondatrice de Freedom Charity, au micro de la chaîne Skynews. Elle a précisé que les trois femmes, qui ont pu sortir de la maison par leurs propres moyens, n'avaient pas été victimes de violences sexuelles, mais elle pense qu'elles ont subi des préjudices physiques.
"Cela défie l'imagination, c'est impossible d'imaginer qu'une chose pareille puisse arriver en Grande-Bretagne, à Londres, en 2013", a ajouté Aneeta Prem.
"Une enquête exhaustive a été ouverte pour établir les faits autour de ces accusations très sérieuses", a ajouté le détective Kevin Hyland, de l'unité de lutte contre le trafic des êtres humains.
La police avait été alertée en octobre par l'association "Freedom Charity" qui lutte contre l'esclavage et les mariages forcés après que celle-ci a reçu un coup de téléphone d'une des victimes appelant au secours. "Un documentaire télévisé sur les mariages forcés et mettant en scène le travail de Freedom Charity a été le catalyseur", a ajouté le détective Kevin Hyland.
Avec dépêches (AFP)