L'offensive de l'armée nigériane contre la mouvance islamiste de Boko Haram a poussé plus de 8 000 Nigérians à se réfugier au Cameroun voisin. Reportage dans le camp de réfugiés à Minawao.
Les violences au nord-est du Nigéria provoquent toujours un afflux de réfugiés au Cameroun voisin. Au total, 8 000 Nigérians ont franchi la frontière selon les autorités camerounaises. Certains fuient les violences perpétrées par Boko Haram, et d’autres les raids de l’armée nigériane qui affronte le groupe islamiste depuis plusieurs mois.
Pris entre deux feux, près de 1 700 personnes ont trouvé refuge dans le camp de Minawao, au nord du Cameroun. Certains réfugiés ont échappé de peu à Boko Haram, qui règne sur son fief historique de Borno, dans l’état nigérian voisin.
"Les hommes de Boko Haram m’ont capturée, et pendant cinq jours ils ont essayé de me convertir à l’islam. Ils faisaient des raids pour voler les biens des gens et leur demander de se convertir. C’est ce qu’ils font tous les jours", explique une femme au micro de FRANCE 24.
Ceux qui n’ont pas subi les violences de Boko Haram ont fui l’armée nigériane, qui mène depuis le mois de mai une offensive contre les islamistes du nord du pays. "Quand les violences interethniques ont éclaté dans mon village, les militaires ont tiré sur tout le monde, chrétiens et musulmans et ils ont brulé nos maisons", témoigne un autre réfugié.
Le gouvernement nigérian a imposé l'état d'urgence dans les États d'Adamawa, Borno et Yobe dans le nord-est du pays en mai.
Avec dépêches