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Presse française, Jeudi 14 novembre. Au menu de la presse française ce matin, l’indignation après la Une de Minute sur Christiane Taubira. Et l’indignation face à la crise.

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Au menu de la presse française, ce matin, les réactions à la Une du magazine d’extrême-droite Minute. Les attaques de l’hebdomadaire, qui écrit que Christiane Taubira, la ministre de la Justice, est «maligne comme un singe», et qu’elle a «retrouvé la banane», soulèvent l’indignation.
«Assez», titre Libération, qui évoque une prise de conscience plus que jamais nécessaire face à la banalisation du racisme - un Libé sans photos, en signe de soutien à «la situation calamiteuse où se trouvent les photographes de presse».
 «Racisme: ne jamais rien passer», écrit le Monde. «Le silence ou l'embarras perceptibles à droite, et jusque tout récemment à gauche, le démontrent: des digues se sont rompues, des tabous ont été levés, des inhibitions ont disparu, et le procès incessant contre la " bien-pensance " et le " politiquement correct " a réveillé de vieux réflexes, autant qu'il a tétanisé les défenseurs des valeurs de la République».
A droite, on évoque une «juste indignation»,  mais aussi le «risque» d’une «diversion». «La cause est noble et la dénonciation du racisme à la fois nécessaire et évidente», écrit le Figaro, en expliquant que cette mobilisation «peut avoir un avantage politique» pour la majorité, dans la mesure où «elle rassure toute une frange de l’électorat qui accusait le gouvernement d’avoir trahi les «valeurs de la gauche»». Mais «tout miser sur l’indignation face à des injures racistes, c’est encourir un procès en volonté d’occulter les sujets qui fâchent», «c’est ensuite risquer d’aboutir à l’inverse de l’effet recherché, faire de la publicité et doper les ventes d’un hebdomadaire qui ne mérite pas d’être sorti de sa confidentialité», et «c’est enfin, et surtout, tordre à l’excès la réalité. Peut-on dire que la France est un pays raciste? Non, et heureusement», écrit le Figaro, qui évoque le «danger» de «passer de la vigilance nécessaire à l’amplification excessive».
L’indignation face au racisme soupçonnée d’être «instrumentalisée» pour faire oublier une crise qui indigne, elle aussi. Le Parisien a proposé à «15 Français en colère» d’exposer leurs doléances. Ils expriment une «souffrance» liée à un sentiment d’«injustice» et d’ «abandon».
«Jusqu’ici tout va bien», titre 20 minutes - mais si les différents mouvements de contestation parviennent à se rejoindre, la chute sera très dure, prévient le journal.
Fronde sociale et fiscale: «les préfets sonnent l’alarme», rapporte le Figaro, en faisant état d’une note confidentielle qui date du 25 octobre, et qui a déjà été largement évoquée dans la presse. Une note où les préfets français s’inquiètent d’ «une société en proie à la crispation, à l’exaspération et à la colère».
A noter également, ces avancées dans l’enquête sur le meurtre de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, rapportées par le Figaro. La justice française privilégie la piste de l’enlèvement raté pour expliquer leur disparition. La fouille du  véhicule à bord duquel ils auraient été enlevés aurait permis la mise en cause d’un suspect, Baye ag Bakabo, un trafiquant de drogue et de voitures lié à Aqmi.
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