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Présidentielle malgache : les candidats de Ravalomanana et Rajoelina au second tour

Selon les résultats quasi définitifs de la présidentielle à Madagascar, publiés vendredi par la commission électorale, un second tour sera nécessaire, le 20 décembre, pour départager Jean Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina.

Les Malgaches s'apprêtent à revivre le duel Ravalomanana-Rajoelina, par l'intermédiare de leurs poulains respectifs. Un second tour s'avère en effet nécessaire à Madagascar pour départager les deux candidats à la présidentielle. Prévu le 20 décembre, il opposera Jean Louis Robinson, le candidat de l'ancien président Marc Ravalomanana, à Hery Rajaonarimampianina, celui du camp de l'actuel président de la Transition, Andry Rajoelina.

D'après les chiffres de la commission électorale (CENIT) publiés vendredi 8 novembre, Jean Louis Robinson, proche du président Ravalomana, renversé en 2009, est arrivé en tête du premier tour, le 25 octobre dernier, avec 21,1% des suffrages.

Il devance Hery Rajaonarimampianina, dont la candidature est soutenue par Andry Rajoelina, l'auteur du putsch d'il y a quatre ans, crédité de 15,9% des voix.

Crainte de nouvelles tensions politiques

Les observateurs internationaux venus d'Europe et d'Afrique australe ont estimé que le premier tour avait été globalement libre et équitable. Mais l'affrontement, au second tour, des deux candidats soutenus par les deux protagonistes de la crise de 2009 pourrait cependant relancer les tensions politiques dans l'île.

"Ce sera une élection entre Rajoelina et Ravalomanana. Par conséquent, les tensions politiques et personnelles sous-jacentes qui existent entre ces deux hommes sont toujours en jeu", souligne Mark Sorbara, du groupe Africa Risk Consulting.

Des diplomates ont indiqué pour leur part qu'on ne pouvait apporter la garantie absolue que le processus électoral irait à son terme. Ils observent particulièrement l'armée, dont de larges pans demeurent viscéralement hostiles à un retour d'exil de Ravalomanana, scénario qui pourrait devenir réalité en cas de victoire de Robinson.

Reste que pour la plupart des Malgaches, la présidentielle est un premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle leur pays, mis au ban des nations, est plongé depuis le renversement de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, ancien maire d'Antananarivo, en mars 2009.

Avec dépêches