logo

"Sans témoin, il n'y a pas de crime"

Presse internationale, Lundi 4 novembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, l’assassinat de deux de nos confrères au Mali, la démesure de la NSA, les bonnes affaires de la piraterie, et le goût de George W.Bush pour la peinture.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
Au menu de la revue de presse internationale, ce matin, l’assassinat de nos deux confrères de RFI, Ghislaine Dupont, et Claude Verlon, samedi, au Mali.
Ce double assassinat est perçu par The Independent comme un signe évident de la fragilité de la paix au Mali, et comme un évènement qui vient poser de façon brutale cette question: «Les journalistes doivent-ils se tenir à l’écart des endroits dangereux  ». Question toute rhétorique, à laquelle répond un ancien collègue de Ghislaine Dupont: «Si les journalistes se tiennent à l’écart des zones de danger, alors ces endroits sont condamnés à l’oubli - car là où il n’y a pas de témoin, il n’y a pas de crime».
The Independent qui revient largement sur l’ouverture ce matin au Caire du procès de Mohamed Morsi, le président destitué par l’armée égyptienne. Le journal évoque le climat extrêmement tendu dans lequel va se tenir ce procès, la façon dont certains humoristes se retrouvent écartés de l’antenne, des athlètes empêchés de concourir, tandis que la police, elle, tient la matraque à portée de main. «Etre au pouvoir en Egypte est un exercice dangereux», rappelle The Independent, en égrenant les destins des ex-chefs d’Etat égyptiens, du roi Farouk à Moubarak, en passant par Mohamed Morsi. The Independent  met en garde le général Al Sissi - aujourd’hui considéré comme le sauveur de la nation face à des Frères musulmans, adulé par une grande partie de la population qui voit en lui un futur président capable de remettre l’Egypte sur les rails, son autoritarisme pourrait finir par se retourner contre lui.
La presse anglo-saxonne revient encore ce matin sur les révélations d’Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui a fait connaître l’étendue du système de surveillance de la NSA. The International New York Times évoque une agence de renseignement «avide», à laquelle rien ne semble pouvoir échapper - de la lutte contre le trafic de drogue, à l’espionnage du patron des Nations Unies, c’est comme si tout était digne d’intérêt,  susceptible d’être entendu, scruté. «Après tout, semble-t-on avoir pensé à la NSA, personne n’en saura jamais rien». Avec 35 000 salariés, et un budget annuel de près de 11 milliards de dollars, c’est comme si tout avait été mis à disposition de la démesure de la NSA, conclut en substance The International New York Times.
Puisque nous sommes dans les chiffres, je vous propose de jeter un cil à cette enquête de la Banque mondiale, dont fait état The Independent. C’est une enquête qui estime à 413 millions de dollars le butin de la piraterie en Somalie, entre 2005 et 2012, une période au cours de laquelle pas moins de 170 bateaux ont été détournés. Des profits destinés ensuite à financer le terrorisme, et à déstabiliser la Somalie, mais qui seraient en baisse depuis 2011, date à partir de laquelle les compagnies maritimes ont considérablement renforcé leurs mesures de sécurité.
Et on termine avec des nouvelles de George W.Bush. L’ex-président américain mettrait à profit sa retraite pour s’adonner… à la peinture. On ne s’y attendait pas, mais il semblerait que sous le costume d’homme d’Etat ait battu le cœur d’un artiste. C’est ce que rapporte The International New York Times.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.