Les États-Unis et l'Allemagne s'apprêtent à conclure un accord, dans lequel ils s'engagent mutuellement à ne pas s'espionner, d'après les informations du journal allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, à paraître dimanche.
L’affaire des écoutes du portable de la chancelière allemande par les services secrets américains ne restera pas sans conséquences. Les États-Unis et l'Allemagne s'apprêtent à conclure un accord, où ils s'engagent mutuellement à ne pas s'espionner, selon l'hebdomadaire allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung à paraître dimanche 3 novembre.
Selon l'hedbomadaire, qui cite des sources proches du gouvernement allemand, une délégation de la chancellerie allemande et de hauts responsables américains, qui se sont rencontrés en milieu de semaine à la Maison Blanche, ont convenu de conclure cet accord au début de l'annnée prochaine.
Rencontre à la Maison Blanche
Mercredi dernier, le conseiller de la chancelière allemande en politique étrangère, Christoph Heusgen, et le coordinateur des services de renseignement au sein de la chancellerie, Günter Heiss, avaient rencontré à la Maison Blanche de hauts représentants du gouvernement américain, notamment la conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice, et le directeur national du renseignement James Clapper.
Un porte-parole du gouvernement allemand avait alors indiqué que le sujet des entretiens avait été entre autres "la base claire que le gouvernement allemand veut établir pour les activités des services secrets des deux pays et leur collaboration".
Le président des services secrets allemands [BND], et celui de l'Office de la protection de la Constitution, Gerhard Schindler et Hans-Georg Maassen, devraient rencontrer, lundi 4 novembre, à Washington les dirigeants des services secrets américains, d’après FAS.
Le portable de la chancelière sur écoute
Selon l'hebdomadaire allemand, Der Spiegel, à paraître lui aussi, dimanche 3 novembre, et qui se fait également l'écho d'un tel accord en préparation, les deux pays sont prêts à s'engager à ne pas pratiquer d'espionnage industriel.
Der Spiegel affirme, par ailleurs, que le directeur de l'Agence de sécurité nationale américaine [NSA], Keith Alexander, a reconnu en petit comité que le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avait été mis sous écoute par le passé.
À la question de savoir si le portable de Merkel était écouté, le député européen allemand Elmar Brok, Keith Alexander a répondu : cela "ne l'est plus", lors d'une rencontre avec la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, rapporte Der Spiegel, se fondant sur les propos de participants à cette rencontre.
Interrogée par l'AFP, la porte-parole du gouvernement allemand n'a pas confirmé la date de cet entretien. Il était toutefois déjà connu que les dirigeants des services secrets allemands devaient se rendre à Washington, après les révélations sur une surveillance présumée du téléphone portable de Merkel.
Avec dépêches